Contestation VS Sanction [Gwen]

Contestation VS Sanction
@gwendolyn birch

Flashback ❈ 18 Décembre 1984

Le sifflement de l'arbitre retentit dans le stade alors que l'attrapeur de Poufsouffle venait de capturer le vif d'or au nez et à la barbe d'une Selwyn qui avait dû choisir entre risquer de se faire péter le bras par un cognard ou laisser le Potter seul à la poursuite du vif d'or. La Serdaigle avait été raisonnable, au grand désespoir de Robards qui aurait aimé un peu plus de spectacle et qui la savait capable d'en faire montre.

Le match se terminait sur cette capture, permettant à l'ensemble des joueurs de poser le pied par terre, un pied joyeux pour les Poufsouffle et déçu pour les Serdaigle, et le pied neutre et impartial de l'arbitre alors que là-haut, dans les gradins, le commentateur du match s'extasiait encore sur la fin du match et décrivait les réactions des joueurs, anticipant sur les leçons que les Serdaigle devaient apprendre et la fête que les Poufsouffle feraient le soir-même.

Robards trouvait toujours reposant les matchs entre ces deux équipes, beaucoup moins sujettes à la rivalité que l'étaient Gryffondor et Serpentard, mais il n'avait pas été sans rebondissements pour autant puisque des fautes, souvent involontaires, avaient été observés de part et d'autre, et un gardien s'était prit un cognard en pleine tête alors même que le souafle était à l'autre bout du terrain, octroyant un pénalty en faveur de son équipe -et un envoi à l'infirmerie pour le malheureux. Remettre un peu d'ordre dans tout ça n'avait pas été des plus aisés mais les joueurs s'étaient montrés relativement dociles, respectant ses décisions. D'ailleurs, il était assez rare qu'il soit contesté sur le terrain. Les rares qui avaient essayés l'avaient regretté. Sur le terrain, l'arbitre avait tous les pouvoirs. Comme il le répétait souvent, on était pas dans une démocratie ici.

Voilà pourquoi il ne comprit pas ce qui se passa quand il posa le pied sur le terrain....

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Actuel ❈ 12 Janvier 1985

18h15. Robards attendait la Birch sur le terrain de Quidditch. La raison de sa sanction était lointaine, presque un mois, mais avec les vacances de Noël, il avait préféré reporter sa retenue à la nouvelle année. Si ça pouvait, en même temps, servir de prévention pour la Birch à l'approche du match de janvier, c'était tout bénef'.

par non uccidere.

La brise fait danser la neige, et tu as les yeux rivés sur le match qui se déroule devant tes yeux. Ton équipe ne joue pas aujourd'hui, mais c'est pas grave. Ça t'empêche pas d'embarquer dans le match avec une ferveur qui t'appartient - et d'encourager peu importe l'équipe que tu décides d'encourager cette journée-là. Toi et Laurie, vous hurlez votre support, et tu surveilles les décisions de l'arbitre. D'humeur un peu maussade, t'es rarement d'accord avec ce qu'il fait ; puis le match se termine sur une injustice, et tu scandes ton dégoût. Un Cognard injuste, une décision injuste, tu es en rogne contre Robards - comme d'habitude - et t'as pas envie de rester silencieuse. Alors tu laisses tomber Laurie, tu descends sur le terrain et tu t'approches de l'arbitre. Tes yeux sont noirs, et t'as pas envie de retenir ta langue. « Hey ! » Que tu lui balances en t'approchant. Bonnet, gants, manteau chaud sur les épaules - le froid ne te dérange pas le moindrement, et tu ignores les célébrations autour de toi. « C'est quoi, cette histoire de penalty ? C'était pas juste du tout, c'est des conneries ! » Tu lui balances ton venin, sans te soucier du fait qu'il était en position d'autorité, et que c'était pas ta place du tout. Mais tu peux pas t'en empêcher, Gwen. Même si tu devrais apprendre à tenir ta langue, parfois.

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Soupir au bord des lèvres. L'heure approche, et ça fait déjà une heure que tu tournes en rond. Tu essaie de ne pas trop te remonter, parce que si t'arrives trop en fureur, tu risques d'encore dire quelque chose que tu vas regretter, et t'as pas envie de te taper des retenues avec Robards jusqu'à la fin de l'année. Ta dernière année. Alors quand c'est l'heure, tu enfiles ton manteau et tes affaires, et tu t'en vas vers le stade de Quidditch. Laurie t'accompagne jusqu'à tout près, essaie de te changer les idées, et il a au moins le mérite de te faire arriver avec le sourire aux lèvres. Allez, qu'on se débarrasse de tout ça. « Bonsoir, Professeur. » Que tu lui dis avec ton plus joli sourire en arrivant à sa hauteur. Ça manque pas d'une pointe d'arrogance, mais tu essaie de ne pas trop en faire. « Alors, qu'est-ce que m'avez préparé ? Récurer les vestiaires ? Polir des balais ? » La vérité c'est que t'as un peu peur de ce qu'il t'a préparé, mais tu peux rien y faire. Tu es là, et pour la prochaine heure, il peut te faire faire ce qu'il veut.

[ @heaven robards ]

Contestation VS Sanction
@Gwendolyn Birch

Flashback ❈ 18 Décembre 1984

C'est avec un oeil perplexe qu'il vit arriver une sorte de bonhomme de neige emmitouflé mais surtout très en colère. Encore un peu et il risquait de fondre. Le bonhomme de neige blond l'interpelle comme on sifflerait un chien avant de lui jeter sa contestation au visage. Comme s'il pouvait dire "ah oui, pardon, j'annule, vous avez raison". Si les gens à le contester étaient rares, ce n'était pas seulement parce qu'il était intimidant ou bon, ou simplement adulte, c'est aussi parce que les deux seuls énergumènes à avoir essayer s'étaient fait démontés publiquement. On ne cherchait pas Robards, c'était la règle. Une règle qui échappait parfois à la Birch. La serpentard n'en était pas à sa première protestation, ce qui lui avait valu quelques points en moins quand elle s'était montré irrespectueuse. Alors la perplexité qui avait pointé sur le visage de l'ancien auror s'effaça rapidement au profit de l'exaspération. N'en avait-elle donc pas marre d'avoir systématiquement tort, d'être systématiquement punie parce qu'elle refusait de l'admettre ? Peut-être qu'il devrait lui retirer des points tout de suite, à titre préventif, et tourner les talons, ce serait certainement un énorme gain de temps.

Mais Robards ne pouvait résister à la promesse d'une querelle prometteuse.

Il comprenait toujours pas comment quelqu'un d'aussi mauvais sur un balai pouvait avoir assez de culot pour venir le contester en matière de Quidditch, mais il était peut-être temps pour la Birch de réaliser que ses coups de sang étaient assurément vain. Aussi, s'approcha-t-il instinctivement de la sorcière, trop près, toujours trop près, balai à la main. "Ah Miss Birch, je me demandais quel prétexte vous trouveriez encore pour venir me chercher des noises. Vous n'avez manifestement toujours pas potasser le Quidditch à travers les Âges depuis la dernière fois. Dites-moi, ça vous plait tout ça, hum ? Vous êtes masochiste, c'est cela ? Vous ne croyez pas que vous pourriez demander à un de vos camarades de vous fouetter à ma place ? Ces gamins seraient sans doute plus intéressés par votre proposition que moi." Sa bouche était déchiré dans un sourire étrange, la lèvre relevé dans un mélange de dégoût et de provocation, ponctuant la fin de son discours par un haussement de sourcil frimeur, ignorant des quelques regards qui se tournaient vers eux, encore peu nombreux.

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Actuel ❈ 12 Janvier 1985

Les mains dans les poches, le dos un peu voûte comme pour contrer le froid, seul sa baguette allumé d'un Lumos éclairait sa présence alors que le soleil était couché depuis peu, offrant un dégradé de bleu du clair au sombre à travers le ciel. La pénombre était cependant particulièrement prenante sur le terrain, à l'ombre des gradins. La gamine arrivait, accompagnée qui plus est. Robards se retint de lui demander qui était le chevalier servant trop timide pour le saluer qui l'avait accompagné. Inutile d'ouvrir les hostilités. "Bonsoir Birch." Ils étaient rares les élèves qui avaient le droit à un Miss ou Mr. Souvent ceux que Robards jugeaient fragiles ou particulièrement respectables. Mais entre les élèves familiers et ceux qu'ils n'estimaient pas, le nom de famille était souvent tout ce qui restait de politesse. A l'évocation des hypothèses qu'elle avait imaginé, Robards esquissa un sourire mauvais. "Vraiment gentil à vous de vous proposer Birch, monstrueux d'originalité, comme toujours. Allez, ramenez-vous." Joignant le geste à la parole, Robards ouvrit la porte des vestiaires. "Les dames d'abord." Le sourire ironique sur son visage clamait clairement ce qu'il en pensait. Et clairement, on ne traitait pas une dame comme Birch serait traité ce soir.

Près d'une cinquantaine de balais étaient posés sur le sol, l'ensemble des balais de l'école en réalité, dont certains qui n'avaient pas été utilisés depuis que Robards avait quitté Poudlard. Un nécessaire à balai sur un banc l'attendait. Aucune originalité. Là-dessus, ils se rejoignaient assurément.

par non uccidere.

» kingdom come -- gwen.