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 bad day (professeur robards)

 
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Ariel Fawks
Ariel Fawks
hogwarts ID : sixième année, poufsouffle.
points : 1682
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crédits : tearsflight (avatar)
MessageMer 27 Mai - 15:23
you had a bad day

Avril 1984
La journée de cours s’achevait pour Ariel et elle n’en était pas fâchée. Les professeurs avaient recommencé leur laïus sur les BUSES qui arrivaient à grand pas et la jeune fille sentait une nouvelle fois l’angoisse des examens monter. D’autant que la plupart des élèves autour d’elle parlaient d’aller réviser à la bibliothèque, comme si soudain la menace était devenue plus concrète au-dessus de leurs têtes, et qu’ils devaient absolument se mettre à bosser – dès aujourd’hui. Ariel n’avait aucune envie de se mettre déjà la pression, et encore moins d’aller s’enfermer avec les autres à la bibliothèque. Il y avait un rayon de soleil qui perçait à travers les vitraux, dans le couloir surpeuplé d’élèves jacassant, et Ariel avait envie de s’arrêter sur place pour rester dans ce petit rayon chaud. Le soleil revenait enfin après les longs mois d’hiver, le printemps se décidait à faire son apparition, elle n’allait quand même pas rester enfermée dans le château alors qu’elle pouvait profiter de l’extérieur sans le brouillard ou la pluie des dernières semaines.

S’étant ainsi décidée, Ariel rebroussa chemin et remonta le flot de cinquièmes années qui se dirigeait d’un même élan vers la bibliothèque. Elle se sentait toute guillerette à l’idée de quitter la masse et d’aller dehors, et elle songeait déjà à rendre visite aux petites pousses de livèche repérées dans la serre n°3 la veille. Elle descendit d’un étage, se mêla à une nouvelle foule d’élèves plus âgés cette fois, et traversa le couloir à leur côté, tête baissée. Toujours un peu intimidée parmi les étudiants qu’elle ne connaissait pas vraiment, le réflexe de se faire plus petite ne la quittait jamais. Il y avait moins de monde autour d’elle quand le sortilège la frappa de dos. Elle trébucha et faillit tomber à la renverse mais se rattrapa en s’accrochant à une pierre qui saillait du mur. Elle n’avait rien vu venir, comme souvent. Pourtant ce n’était pas la première fois, et sans doute loin d’être la dernière, mais elle se faisait constamment avoir. Tessa lui avait même répété de se préparer, de prendre des cours de duel pour savoir réagir. Mais Ariel n’en avait rien fait, elle se sentait bien incapable d’anticiper quand on voulait l’attaquer.

Cette fois encore, elle s’était crue en sécurité, peut-être parce qu’il y avait du monde autour d’elle. Mais soudain, elle eut l’impression que tous les élèves s’étaient évaporés, la laissant seule face à un petit groupe de Serpentards qui ricanaient. « Et alors Bouboule, qu’est-ce qui t’arrive ? » Désemparée, elle baissa les yeux, cherchant les effets du sortilège. Elle n’avait pas entendu les mots prononcés, elle avait juste senti l’impact. Mais très vite, elle sentit quelque chose. « Elle a encore abusé des chocogrenouilles, regardez-la ! » Ca commença par une sensation étrange, comme si elle était ballonnée. Puis elle entendit un craquement de tissu et elle écarquilla les yeux, paniquée, cherchant l’origine du son. Son visage lui faisait mal à présent, et elle vit avec horreur que ses mains avaient doublé de volume. Ainsi que ses bras, ses jambes … Ses pieds étaient douloureusement comprimés dans ses chaussures, et de nouveaux craquements indiquèrent que ses vêtements cédaient sous l’effet du gonflement de ses membres. Les rires se firent plus sonores, rejoints par d’autres, des élèves qui passaient par là et qui profitaient du spectacle. « Arrêtez ! » Tenta-t-elle d’articuler, mes elle eut du mal à prononcer ce simple mot, la poitrine comprimée autant par le manque d’air que par un sentiment cuisant d’humiliation. Bien sûr, ils se mirent à rire de plus belle, d’autant qu’elle essayait de retenir ses vêtements avant qu’ils ne craquent à des endroits qui auraient rendu la scène bien pire encore. Elle n’entendait plus les commentaires lancés par le groupe de Serpentard, mais les rires lui cognaient aux oreilles avec violence.
par non uccidere.
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MessageJeu 28 Mai - 15:37
Il y avait des jours avec et des jours sans. Aujourd'hui était un jour sans, pour Robards. Cela ne changeait pas grand chose à sa routine, il fallait bien l'admettre, ce n'était pas un homme guilleret, pas plus qu'il était sinistre, mais il était du genre à davantage frôler les limites quand il n'était pas dans un bon jour. Il ne fallait pas le chercher, pas le contrarier, parce qu'il pouvait se montrer retord, sévère, cinglant et même blessant. Mais habituellement, il se contentait d'être neutre, froid, inabordable quoi qu'il ne l'était jamais vraiment. L'homme ne disait jamais non quand il pouvait aider un élève, quoi qu'il puisse facilement lui dire que ce n'était pas le moment, à moins que ce soit urgent ou que l'élève ait l'air particulièrement désespéré. Il n'avait cependant croisé aucun élève désespéré aujourd'hui, uniquement quelques premières années, convaincu qu'il fallait accélérer comme des malades au décollage, causant une rencontre douloureuse avec une statue parce qu'il avait pas été fichu capable de freiner, évidemment. Il y avait eu également une session d'entrainement des Serpentard que Robards avait surveillé de loin -des capitaines oubliaient de lui rendre les balles à la fin des entraînements depuis le début de l'année- et puis, il y avait Emily surtout. Sa fille qui le boudait parce qu'il l'avait surpris en haut de la tour d'astronomie avec son amoureux. Il faudrait qu'il ait une petite conversation avec elle, mais pour le moment, il devait surtout aller voir la directrice de Gryffondor pour discuter d'un des élèves de sa maison qu'il avait encore vu repeindre les vestiaires avec de la bouse d'hippogriffe. Encore une fois, il s'était félicité de ne pas jamais avoir postuler à ce poste. Quoi que la punition aurait été exemplaire, il doutait d'être le plus éthique et responsable en la matière. Non, il n'était pas quelqu'un de responsable, pas au sens noble du terme, il était plus du genre expéditif. Droit, clair, précis, concis et basta.

Mais cela n'était pas toujours un problème.

Quittant un couloir désert, mince, étroit et singulièrement biscornu, Robards pénétra dans un couloir plus large, utilisé quoi que les élèves se faisaient de moins en moins nombreux. Chacun terminait ses cours et retournait dans leur salle commune, ou, vu le flot qu'il avait évité en montant, descendait dans le parc pour profiter des rayons du soleil. Mais certains étaient attardés et c'est par des bruits de sortilèges qu'on lance que l'intérêt de Robards fut réveillé. Ancien auror, il reconnaissait le son d'un sortilège entre milles, et il ne s'agissait nullement d'un enchantement ou quelque chose de gentillet dont le son était généralement plus chantant. Son pas se pressa, contournant quelques marches qui l'invitaient à descendre pour se rendre dans un couloir un peu plus large, l'obligeant donc à faire demi-tour mais par des voix plus fréquentées. Le couloir qui renfermait les p'tits malins n'étaient cependant pas si fréquenté que ça, la plupart des élèves étaient déjà passés et les rares qui étaient encore là semblaient contourner l'incident qui se déroulait là. Certains regardaient, d'autres rigolaient sous cape, mais la plupart l'ignorait, voire même changeait de couloirs quitte à se rallonger pour éviter d'être importuné. Et importun il y avait. 5 Serpentard entouraient plus ou moins une jeune fille aux couleurs de Poufsouffle selon sa cravate, ou ce qu'il en restait, qui gonflait à vu d'oeil, faisant craquer les coutures de ses vêtements.

Quand les Serpentard qui pouvaient le voir s'aperçurent de sa présence, il était trop tard, il avait déjà sortit sa baguette magique, son poignée droit avait frappé la paume de sa main gauche, comme si sa main gauche contrôlait la direction du sort, et le sortilège s'était échappé de sa baguette, frappant la jeune fille pour annuler le sortilège d'engorgement qu'elle venait de subir. Le sortilège avait dû touché sa peau pour que les vêtements ne subissent pas le même effet, comme si elle avait été aspergé de potion d'enflure. Ils savaient bien visés les salles gosses, dommage que leurs parents n'aient pas eu assez d'argent pour leur payer un cerveau à la naissance. "Alors, on s'amuse bien par ici. J'ai eu une très mauvaise journée, je peux m'amuser avec vous les gars ? - Oh merde, Robards ! s'exclama l'un de ceux qui l'avait aperçu avant de prendre ses jambes à son cou, tirant un de ses camarades par la manche qui se laissant entraîner sans demander son reste. "Mauvaise idée les garçons. Et c'est professeur Robards ici, sale mioche." Les gamins n'avaient parcouru que trois mètres qu'ils furent stupéfixié dans un bel élan. Vouloir prendre de vitesse un ex-auror n'était pas très malin, mais il ne s'était pas attendu à une grande intelligence de leur part. Cela dit, il devait admettre qu'il avait prit un malin plaisir à les stupéfixier. Totalement contre-indiquer en matière de punition, mais ils ne leur avaient pas laissé le choix, n'est-ce pas ?

Se tournant vers les trois garçons, qui, trop près de lui, avait eu la bonne idée de rester pour assumer... ou tenter de se défendre, Robards s'approcha du gringalet brun au centre, d'un peu trop près pour respecter les règles de bienséance. "Alors, je vous ai interrompu peut-être ? Tu m'en vois navré, vraiment. Si j'avais su, vraiment que vous vous amusiez comme des p'tits fous... Non, mauvaise idée vraiment. Là, tu as eu envie de répondre que c'était pour rigoler n'est-ce pas ? Mauvaise idée. Elle a l'air de rigoler, dis-moi ? Viens, approche-toi, n'aie pas peur, elle ne ferait pas de mal à une mouche, n'est-ce pas ma puce ? Mais non, elle vous laisse faire, elle, allez avance." Il l'avait forcé, incité à s'approcher de la jeune fille, avant de jeter un oeil aux deux garçons derrière. "Prenez pas la poudre d'escampette, vous, approchez aussi, venez assumer vous aussi." Il se tourna de nouveau vers la jeune fille qu'il montra du doigt. "Regarde-la, elle a l'air de trouver ça marrant, dis-moi ? - Non professeur... Pardon ? Parle plus fort, soit pas timide. Est-ce qu'elle a l'air de s'amuser ? - Non professeur. Non, en effet. Et ton copain derrière là, oui, toi avec la calculatrice sur le visage, tu trouves ça drôle ce que vous lui avez fait ? - Mais c'était pas méchant, professeur, c'était juste une blague." Robards fronça les sourcils, délaissant le gringalet pour s'occuper de la calculette, qui n'avait probablement aucune idée de ce qu'était une calculatrice par ailleurs. "Pas méchant, tu dis ? Viens-là, regarde bien la demoiselle." Le doigt pointé sur la jeune fille sur qui il reporta l'attention il désigna ses sourcils, son regard, son menton et ses épaules. "Tu vois ça, hum ? Et ça, là ? Ça, c'est de la peur. Tu sais, le genre de peur qu'on inflige aux plus faibles. Celle qui ne quitte jamais quelqu'un parce que c'est une appréhension, une crainte si forte qu'elle ne sait plus avoir peur. Et tu sais comment on inflige ça ? En harcelant quelqu'un. Mais en harcelant bien, hein. Faut bien lui faire comprendre qu'à chaque occasion, chaque couloir qu'elle traversera, chaque cours qu'elle suivra, chaque déjeuner qu'elle mangera, même jusque dans son dortoir, elle sera en danger, vous serez là, même si vous n'y êtes pas, pour lui faire des farces, un p'tit bizutage, un p'tite piqûre de rappel. Et elle, même si elle ne croit pas en Dieu, la prière, c'est tout ce qu'il lui reste. Tu sais comment je sais ça, fiston ? - Non. Non. Et ton copain, il sait ? Ouais, crois pas que je t'ai oublié mon gars avec l'air demeuré que tu as. Tu sais comment je sais ça ? - j'sais pas... vous étiez auror..." Il y avait du mépris dans la voix en plus de l'appréhension de l'hésitation qu'il y avait chez les autres, comme si c'était négligeable comme détail. Délaissant le boutonneux, Robards s'approche du dernier : "Exactement. C'était mon boulot de faire ressentir aux plus sinistres sorciers existant la peur que vous inspirez à votre camarade. La différence, c'est que j'étais le gentil et que je poursuivais des ordures. Des ordures infiniment plus doués et intelligents que vous, bande de sales mômes. Imaginez ce que je pourrais vous faire vivre comme enfer si l'envie m'en prenait. N'importe quand. N'importe où. Je peux aller exactement où je veux et faire ce dont j'ai envie sans que personne ne m'arrête." Une seconde de silence durant laquelle les trois garçons échangèrent un regard incertain, comme pour essayer de savoir si Robards était sérieux. "Mais vous pouvez m'sieur, vous êtes prof, ce serait pas juste. - Ouais, ce serait attenté à nos droits." Une moue méprisante sur le visage, Robards sourit, un sourire presque sadique. "Vous croyez ? Je vous annonce, à tous les cinq,  parce que j'ai pas oublié vos potes là-bas, un mois entier de retenue. - Un mois !" La surprise se lisait sur leurs visages autant que dans leur bel ensemble. "Ce sera à toutes heures du jour ou de la nuit, ou je veux, quand je veux et vous ferez exactement ce que je vous demande. Et puisque vous semblez avoir besoin de vérifier que c'est dans mon droit, vous gagnez également un passage dans le bureau de votre directrice de maison. Je suis certain qu'elle sera heureuse d'apprendre comment vous glorifiez sa maison et sa réputation, il parait qu'elle y tient comme à la prunelle de ses yeux." A dire vrai, Robards n'appréciait guère la directrice de Serpentard, ils ne se voyaient que peu de toute manière, ce qui l'arrangeait bien, mais il était certain qu'elle était bien plus intransigeante que lui. Et le pâlissement sur leur visage le prouvait. "Mais vous pouvez pas nous faire ça, c'est trop injuste, juste pour un sort de rien du tout !" Une moue de déception et de mépris se dessina sur son visage, ces gamins étaient trop prévisibles dans leur connerie- alors qu'il murmurait : "Un seul, vraiment..." La calculette sut qu'il avait dit une connerie en voyant la tête de Robards mais il était trop tard puisque la seconde suivante ses mains se mettaient à enfler, qu'il contempla complètement ébahis pendant que ses camarades paniquaient, lâchant des jurons qui n'eurent aucun effet sur Robards. "Si j'étais vous, je l'emmènerais à l'infirmerie tant qu'il a encore des vêtements sur lui, j'ai bien peur qu'il ait été victime d'un innocent bizutage." Les deux gosses lui obéirent sur le champs, trainant le gamin qui ne cessaient de se lamenter sur son sort, tentant de retenir les vêtements qui craquaient. Sans cesser de regarder leur fuite, Robards se débarrassa de sa cape brune avant de se tourner vers la poufsouffle pour la lui mettre sur les épaules avec un mélange de rugosité et de douceur.

Son visage était fermé mais pas dur, compatissant pour la gamine -tous les élèves étaient des gamins à ses yeux- dont il souhaitait faire disparaître la peur de ses yeux. "Juste pour le moment, en attendant de réparer tes vêtements ailleurs qu'ici. Faut que je m'occupe des deux lâches avant. Ca va aller en attendant ? C'est quoi ton nom ma grande ?" Il restait en effet toujours les deux Serpentard stupéfixiés au milieu d'un couloir quasi désert, le couloir s'était vidé au fur et à mesure de son intervention et les rares qui passaient, bifurquaient en croisant son regard, ou s'attardaient au loin pour suivre la suite des événements. Les ragots avaient de beaux jours devant eux.


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Ariel Fawks
Ariel Fawks
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MessageDim 7 Juin - 12:40
you had a bad day

Les craquements continuaient, le gonflement désagréable aussi, et Ariel sentait ses yeux la brûler mais elle combattait très fort son envie de pleurer. Pas de larmes, non. C’était déjà assez dur comme ça, assez humiliant comme ça. Ils attendaient qu’elle pleure, pour rire encore plus fort. Elle pleurerait plus tard, quand ce serait fini. Quand elle serait seule et que personne ne pourrait la voir faire. Elle se raccrochait à cette idée, au moment où le calvaire se terminerait et qu’elle pourrait passer à autre chose. Ca passait toujours, aussi dur que ce soit. Mais elle ne voulait pas pleurer. Et elle ne devait pas non plus leur donner le plaisir de voir son corsage ou sa jupe craquer. Elle ne voulait pas qu’ils voient son corps et sa peau. Mais ses doigts enflés avaient de la peine à attraper le tissu, et ça ne cessait pas. Elle voyait, paniquée, arriver le moment où un craquement plus fort ferait céder les dernières coutures et … Tout s’arrêta soudain et son corps se mit à désenfler à vue d’œil. « Alors, on s'amuse bien par ici. J'ai eu une très mauvaise journée, je peux m'amuser avec vous les gars ? » La voix sonore avait retentit derrière elle avant qu’elle n’ait pu comprendre ce qui se passait, et elle se glaça en reconnaissant la voix du professeur de vol. Oh non. Ariel n’avait jamais voulu que les professeurs apprennent ce qui lui arrivait, mais ce prof là, encore moins. Les yeux écarquillés, elle le vit stupéfixer deux des Serpentard qui avaient voulu fuir, et une part d’elle se demanda s’il avait le droit de faire ça. Il n’était pas traditionnel, ce professeur. Elle ne l’avait jamais eu en cours – Merlin soit loué ! – mais elle en avait une peur bleue malgré tout. Qu’est-ce qu’il allait lui faire, à elle ?

« Alors, je vous ai interrompu peut-être ? Tu m'en vois navré, vraiment. Si j'avais su, vraiment que vous vous amusiez comme des p'tits fous... Non, mauvaise idée vraiment. Là, tu as eu envie de répondre que c'était pour rigoler n'est-ce pas ? Mauvaise idée. Elle a l'air de rigoler, dis-moi ? Viens, approche-toi, n'aie pas peur, elle ne ferait pas de mal à une mouche, n'est-ce pas ma puce ? Mais non, elle vous laisse faire, elle, allez avance. » Ariel n’aurait pas pu être plus horrifiée s’il l’avait lancée par la fenêtre sans même un balai pour voler jusqu’à la pelouse. Cramponnée avec force aux lambeaux de ses vêtements, elle se tenait figée au milieu de cette scène comme un animal acculé. Elle voulait qu’on l’oublie, elle n’avait aucune envie que le professeur fasse une scène et la prenne à parti. Vraiment, aucune envie. Mais il ne l’entendait pas de cette façon. « Regarde-la, elle a l'air de trouver ça marrant, dis-moi ? » Ariel n’avait jamais eu autant envie de disparaître qu’à cet instant. Pas même en première année, quand elle avait envoyé Rowle à l’infirmerie après leur accident de balai, pas même en troisième année quand elle avait du entrer dans la Grande Salle habillée en elfe de maison parce que tous ses vêtements avaient disparu de sa garde-robe. Le professeur Robards forçait les Serpentards à la regarder, il attirait toutes les attentions sur elle et elle se sentait nue, minuscule, pitoyable. Grosse et moche. Comme ils avaient voulu qu’elle se sente. « Tu vois ça, hum ? Et ça, là ? Ça, c'est de la peur. » Ariel fixait le sol entre ses pieds, plus mortifiée que jamais en entendant le professeur détailler (avec une justesse incroyable, ne put-elle s’empêcher de noter) l’état d’esprit dans lequel elle se trouvait plongée depuis le début de sa scolarité. Du harcèlement, oui, c’était sans doute ça, même si elle n’avait jamais voulu mettre un tel mot sur toutes les farces et les moqueries subies depuis sa première année. Elle savait que ce n’étaient pas juste des blagues, comme l’autre s’en était défendu. Mais fallait-il vraiment qu’il en parle en ces termes, devant tout le monde ? Pourquoi ne pas la laisser partir, et régler ses comptes avec les autres élèves sans qu’elle ne soit là ? Son effroi redoubla quand il évoqua son passé d’Auror, et elle se demanda ce qu’il allait leur faire à tous. Elle y comprit. Les menaces qu’il fit flotter au-dessus de leurs têtes étaient sans doute exagérées, le règlement de l’école devait bien fixer des limites à ce qu’un prof, tout ex-Auror qu’il soit, pouvait faire subir à des élèves en punitions, pourtant Ariel ne pouvait s’empêcher de le prendre au mot. Et la sentence tomba finalement, énorme et excessive même aux yeux d’Ariel. Un mois de retenue ? Elle n’avait jamais entendu ça auparavant. « Mais vous pouvez pas nous faire ça, c'est trop injuste, juste pour un sort de rien du tout ! » La protestation du Serpentard fit courber la nuque à Ariel un peu davantage, alors qu’elle priait en silence pour que Robards ne lui demande pas si c’était la vérité. Elle sentait déjà venir les représailles les semaines suivantes, juste pour avoir été la cause de leurs retenues. Si elle devait, devant eux, choisir ou non de mentir à un professeur … Oh non, elle ne s’en sentait pas capable. « Un seul, vraiment... » Elle se raidit, mais la question redoutée ne vint pas. A la place, le Serpentard boutonneux se mit à enfler comme Ariel quelques instants plus tôt, et elle ne put s’empêcher de fixer ce spectacle avec horreur. « Si j'étais vous, je l'emmènerais à l'infirmerie tant qu'il a encore des vêtements sur lui, j'ai bien peur qu'il ait été victime d'un innocent bizutage. » Les deux élèves restant filèrent avec leur camarade qui enflait toujours, abandonnant les deux autres stupéfixés au sol.

Un instant plus tard, une lourde cape tombait sur les épaules d’Ariel, qui sursauta. Le regard toujours fixé sur ses détracteurs qui fuyaient, elle n’avait pas vu le professeur Robards enlever sa cape pour la lui donner. Elle fut presque ensevelie sous le vêtement, mais put enfin décrisper ses mains autour de ses propres habits. Ses doigts étaient douloureux, et elle les fit plier et déplier discrètement sous la cape pour que le sang y circule à nouveau, tandis qu’elle levait un regard inquiet vers le professeur de vol. « Juste pour le moment, en attendant de réparer tes vêtements ailleurs qu'ici. Faut que je m'occupe des deux lâches avant. Ca va aller en attendant ? C'est quoi ton nom ma grande ? » Elle hocha la tête, tout doucement, avant de se décider à ouvrir la bouche pour lui répondre. « Fawks. Ariel. » Répondit-elle d’une toute petite voix, espérant presque qu’il ne l’entendrait pas – ou en tout cas qu’il l’oublierait très vite. « Merci. » Se força-t-elle à ajouter d’une voix toujours aussi timide, par politesse. Mais elle avait surtout envie de s’en aller, et déplorait qu’il l’ait recouverte de sa cape. Elle ne pouvait plus partir comme ça, à moins de revenir plus tard pour lui rendre son vêtement, ce qui était impensable. Et il avait laissé entendre qu’il n’en avait pas fini avec elle, qu’il devait s’occuper des deux stupéfixés d’abord. Elle n’avait pas le choix, elle devait se résigner à attendre qu’il la délivre. Elle se sentait aussi prise au piège de cette cape (pourtant salutaire pour sa dignité) que s’il l’avait elle aussi stupéfixée.
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