all our own -- (malcolm)

maison -- serdaigle, qui te va comme un gant. le choixpeau n'a pas hésité un seul instant. année -- sixième maintenant. la fin qui approche, pas à pas. ça ne t'impressionne pas. options -- les buses passées avec brio, tu as décidé de te débarrasser de quelques cours. tu as, au final, gardé les potions, l'étude des runes, le cours de sortilèges, de métamorphose, de défense contre les forces du mal et d'histoire de la magie ; tu as en outre pris la classe de transplanage. et puis, contre toute attente, tu as décidé de conserver astronomie. c'est loin d'être ta meilleure classe, mais t'y es bien. ailleurs. une année chargée, mais tu ne ploies pas. ça pourrait être pire. et le rythme te va. dossier -- t'es une tête, malcolm. tu fais partie de ceux qui récoltent bien souvent des optimal, même si tu ne t'en vantes pas. parfois, tu glisses dans l'effort exceptionnel, mais c'est bien plus rare maintenant que tu as pu te débarrasser des quelques cours dans lesquels tu péchais. t'es pas parfait, mais t'es bosseur. pas toujours intéressé, mais ta mémoire et ton assiduité t'aident toujours à t'en tirer. y a des profs qui pensent que tu pourrais donner encore plus, mais tes notes sont déjà excellentes et on ne trouve rien à y redire. alors pourquoi s'obstiner ?

routine et habitudes -- tu passes la majorité de ton temps à la bibliothèque, ainsi que dans les salles d'étude. dans ton coin, seul à potasser, ou à bouquiner. le reste du temps, t'apprécies marcher dans les couloirs et te perdre dans les coins où il y a moins de monde. oiseau tranquille. loisirs -- bien souvent, tu lis. bien plus vite que la moyenne — et t'en retiens souvent trop. mais ça te plait. ça te remplit la tête, ça t'occupe les pensées. quand tu lis, t'as pas besoin de faire un effort pour connecter avec le monde qui t'entoure. et ça te va. tu sais de toute manière très bien ce qu'on dit sur toi. clubs et associations -- t'es resté dans ton coin. et même si l'équipe de quidditch a tenté directement de te recruter en voyant les trente centimètres que t'as pris au courant du dernier été, t'as décliné. t'es simplement pas fait pour ça. t'aimes pas voler. t'as préféré donner ta voix au club d'échecs. là où tu n'as pas à causer, et que seule la compétition importe. t'y es bon, sans doute trop. c'est logique. ça te parle. ça va de soi. pour le reste, t'es pas assez social pour ça. tu songes à donner ton adhésion à l'association de soutien aux elfes de maison — les seules têtes qui ne te jugent pas. mais t'en es pas encore là. depuis l'an passé, on a également reconnu ton sérieux et ta rigueur en te nommant préfet. t'es pas celui que ta maison apprécie le plus, mais ça ne te dérange pas : rendu là, une tare de plus ou de moins ne change rien. pré-au-lard -- ton autorisation est signée, mais tu n'y passes pas beaucoup de temps. tu n'as pas vraiment d'amis pour t'y accompagner, et si tu apprécies parfois aller te réfugier à la librairie, ou t'y promener, il est bien des weekends où tu décides de t'en passer. rentres-tu chez toi pendant les vacances ? -- les premières années, tu le faisais. plus récemment, tu as compris que passer les fêtes ici ou chez toi ne changeait rien. tant qu'à faire, la bouffe des elfes était meilleure. et la paix au château et à la bibliothèque, durant cette période, te ravit plus que tu ne pourras jamais l'exprimer.

animal de compagnie -- tu possèdes une petite chouette au plumage brun et crème. tu l'as prénommée margaret. matière/s préférée/s -- faut dire ce qui est : l'histoire de la magie, ça se bouquine, et pour ça ce sera toujours une de tes matières préférées. pour le reste, tu as toujours eu un élan particulier pour les potions et l'étude des runes. une certaine douceur, également, pour l'astronomie, que personne ne s'attendait à te voir garder en rentrant en sixième année. ça te changeait. matière/s détestée/s -- tu l'as abandonnée dès que tu as pu. le vol, c'était clairement pas pour toi. t'es bien les deux pieds sur terre. t'as aussi toujours éprouvé une aversion certaine pour la botanique. en théorie, tu comprenais tout. en pratique, c'était pas ça. coin idéal -- la bibliothèque, elle ne te trahit pas. les livres sont toujours là. pour le reste, t'apprécies les coins où tu ne croises pas grand monde. les coins où tu seras tranquille. nourriture favorite -- t'as toujours eu un faible pour les fèves cuisinées par les elfes. t'en prends toujours au moins quelques cuillères de gourmandise. ça, et leur fameux pudding.

ascendance -- les yaxley viennent d'écosse. la famille de ton père, un peu trop bruyante, un peu trop franche. un peu trop tactile. la seule politique à l'esprit — ça parle dans les grandes longueurs, à table. et puis, du côté de ta mère, ce côté où t'as grandi, c'est l'irlande. le calme, la paix. les livres poussiéreux, le vent qui s'engouffre dans les vêtements, l'odeur de la mer et le silence apaisé. ton père était d'un naturel plus tempéré, et il est venu se réfugier sur la terre des o'connell sans trop hésiter. les siens ne lui ont jamais vraiment pardonné, mais avec les années on s'y est fait. les deux branches sont mêlées, moldus et nés-moldus s'y étant depuis longtemps intégrés. famille actuelle -- tes parents sont encore là pour compter. il faudrait, en tout cas. réparer ta relation avec eux, trouver un moyen de communiquer. rompre le cercle vicieux du silence et de l'incompréhension. mais t'es pas bon avec ça. pas plus avec eux qu'avec ton frère, d'ailleurs. quelques années plus jeune que toi — et quand vous vous croisez dans les couloirs de poudlard, vous vous ignorez. tu ne sais pas plus communiquer avec lui qu'avec vos parents.

a ghost's story -- tes parents devaient s'attendre à un autre genre d'aîné. la tête sur les épaules, tu l'as toujours eue — trop, peut-être. imprégné depuis gamin des livres que ta mère s'est mise à te lire trop tôt. elle vivait pour ça, et quitte à se retrouver avec un gamin sur les bras, autant lui faire profiter de cette passion dévorante. t'étais calé sur un genou, et le bouquin sur l'autre. lettres imprimées au fond de ta rétine dès tout petit, et aujourd'hui t'en paies le prix.

très vite, tu t'es éloigné de la fibre paternelle sociable. de la famille bruyante, envahissante. t'as développé un mépris et une froideur qu'on ne t'aurait pas attendu, et entre les rayons de la bibliothèque de tes parents seulement tu te révélais tranquille et agréable à côtoyer. l'arrivée de ton frère n'a fait qu'accentuer le bruit dans le foyer, dans ta vie, et tu l'as tout de suite évité. qu'importe les mots empressants de ton père, qu'importe ses tentatives de te forcer à le supporter : ce marmot, t'en voulais pas, et tu n'en as pas fait plus que tu ne le devais.

t'es pas un mauvais gamin, malcolm. tu ne l'as jamais été. t'as changé de précepteur jusqu'à en trouver un qui comprendrait ta personnalité, comprendrait que t'avais du mal à communiquer. les mots comme les émotions, ça ne s'exprimait pas bien chez toi : le tout, c'était de le piger et de tenter de le contourner. tes parents ont vite cessé d'essayer. ils voulaient un fils plus civilisé. ton frère a grandi pour s'habituer. mais quand il a eu ses propres fréquentations, il s'est empressé de se détourner. et toi, t'es resté dans ton trou. différent. incapable de le dire, ou de faire passer les informations nécessaires à ce que ton cercle proche sente que tu le voulais à tes côtés.

ce fut presque un soulagement quand ta lettre pour poudlard est arrivée. tu n'aurais plus à sentir le malaise du fossé qui s'est créé, et tes parents n'auraient plus à tenter de réparer ce lien que, peu à peu, ils s'étaient pris à abandonner. t'es brillant, pourtant. ils l'ont toujours su, ne l'ont jamais nié. fierté assumée pour leur progéniture : c'est juste plus facile de te gérer quand tu n'es pas à leurs côtés. quand vous n'avez pas à parler.

à poudlard, t'as rejoint les aigles et personne n'en a été étonnée. les difficultés de communication, de connexion qui se voyaient déjà à la maison se sont répétées, et t'es rapidement devenu un élève un peu isolé de ta promotion. tu t'entendais mieux aves les plus âgés. la maturité donnée par les livres, et par ton observation compensant trop férocement ta communication. mais tu ne t'es pas mis à traîner dans les pattes des plus vieux, malgré ça. eux aussi te trouvaient hautain. distant.

t'as pas souffert de la solitude ainsi créée. t'es concentré sur tes études, et sur ton dossier. t'as rejoint le club d'échecs dans le cours de ta première année, et t'as vite appris des plus vieux. bouquiné sur le sujet, développé tes propres techniques. ton frère est arrivé quand tu étais en quatrième année, et votre relation ne s'est nullement améliorée. t'as cessé de rentrer chez tes parents pour les fêtes de fin d'année, profitant au lieu de ça de la tranquillité des murs de l'école.

en cinquième année, on t'a offert l'insigne de préfet. tu ne pensais pas que ça t'arriverait, et t'as même hésité à l'accepter — sachant que tu ne savais pas mieux communiquer avec tes camarades qu'avec ta famille. mais ça n'a pas eu l'air d'inquiéter les professeurs. ta maturité t'a aidé, et tu fais depuis un excellent préfet. tout ce temps, ta personnalité détachée et discrète a fait en sorte qu'on ne t'a pas trop remarqué — à l'exception de ton autorité. jusqu'à cette année.

quinze ans, et la puberté a frappé. t'as pris une bonne dizaine de centimètres durant la fin de l'année, mais c'est l'été qui a compté. t'es revenu en sixième année avec une trentaine de centimètres de plus. les épaules devenues carrées. on te regarde différemment, depuis la rentrée. certains essaient de te parler. on a même voulu te recruter pour l'équipe de quidditch, mais t'as refusé. ça n'a fait qu'accentuer ta réputation de type méprisant et snob. mais tu t'en fous. t'es pas là pour te faire des amis : t'es là pour étudier. pour lire. et pour profiter de ces années à être encore encadré, en dépit de ton indépendance innée.