losing game (amalva)

Le jour arrive, plus vite que prévu et voilà Amalia qui se précipite pour être dans l’une des premières à pouvoir fouler Pré-au-lard. Elle plante un peu plus son bonnet sur sa tête, emmêlant ses cheveux par la même occasion. Elle est vêtue chaudement – le temps, aujourd’hui, n’est pas au top de sa forme, et le froid lui glacerait l’entièreté de son corps si elle n’avait pas fait l’effort de mettre un bonnet, des gants, et d’installer autour de son cou une écharpe épaisse que son frère lui avait offert. Elle cherche Lucie du regard, incapable de la trouver et se demande si la serpent n’a pas cherché à louper cette sortie pour pouvoir finaliser un autre de ses devoirs d’un autre de ses nombreux cours. Elle décide alors, la Potter, de rester auprès de ses amis Gryffondors, qu’elle regrette un peu d’avoir délaissé pour ses nombreuses passions, dont celle des créatures magiques. Elle a le rire heureux, celui qu’elle ne contrôle pas, celui bruyant au point de déranger les gens. Elle dévalise la boutique de sucreries, remplissant son sac et n’hésite pas à trouver quelques farces à faire dans la boutique de farces&attrapes. La journée est un petit bout de paradis dont elle s’extasie, dont elle profite avec légèreté alors que ses amis la charrient, après tout elle préfère l’équipe des bleus que l’équipe des rouges, que les siens. Après des heures à arpenter les magasins, à dépenser ses quelques sous et à passer du bon temps avec sa maison. Ses pas font des traces dans la neige qui brille au soleil, et son regard passe de ses camarades à une tête brune qu’elle reconnaît au loin. Son cœur fait un bond dans sa poitrine, une sensation désagréable pour la sorcière qui déteste être prise de cours devant quelqu’un d’autre, et encore plus quand il s’agit d’une fille d’une maison différente. Voilà Alva qui semble s’éloigner de tous les autres élèves, de quoi piquer la curiosité de la brune. Elle préfère de loin la suivre, discrètement, que d’aller boire une bonne bièraubeurre, ce qui la surprend elle-même. Elle la fixe, cherche à trouver où la serdaigle veut se rendre en toute hâte. Lançant un signe vif de main à ses amis, Amalia suit les pas peu discrets d’Alva. Y a un sourire qui se dessine sur ses lippes, sans qu’elle ne puisse le contrôler, sans qu’elle ne puisse l’empêcher de poindre le bout de son nez. Une fois Selwyn arrivée, elle se cache derrière un arbre, cherchant à l’espionner sans savoir pourquoi. En apprendre plus sur la capitaine ? Pouvoir la regarder autant qu’elle le voudrait ? Non, ou oui. Qu’importe puisque la seule réponse logique pour elle est celle de la blague. Malia veut lui faire peur alors qu’elle voit s’étendre au loin la Cabane Hurlante, source de peur chez nombreux de ses camarades, source de ragots et de défis débiles. Et voilà Alva Selwyn, élève studieuse qui s’en rapproche dangereusement, au point d’y pénétrer. Elle comprend pas, la Potter, ce qui se passe dans l’esprit de la serdaigle pour qu’elle décide d’entrer dans un endroit si lugubre et délabré. Mais la rouge n’est pas du genre à faire des réflexions trop longues, à se questionner trop longtemps sur quoi que ce soit – elle veut juste s’amuser et son plan repose sur le fait de surprendre. Alors, la pointe des pieds comme arme, elle s’avance silencieusement jusque la demeure dite hantée. Une fois à l’intérieur, son regard lorgne chaque parcelle en lambeaux des murs et rares meubles qui restent, et puis elle tombe sur un endroit où se cacher et sa main vient gratter avec insistance le parquet. Si la demeure n’était pas réellement hantée, Amalia allait le faire croire à Alva.