À présent que les vacances de Noël étaient arrivées à leur terme, les élèves étaient de retour à Poudlard et la vie quotidienne reprenait son rythme normal. La reprise des cours sonnait également celle des entrainements de Quidditch : le prochain match des serpentards devait avoir lieu durant le mois, et leur capitaine n’avait eu de cesse de leur rappeler. La victoire était à eux ; bien qu’ils soient persuadés de leur supériorité technique, il n’était pas question d’attendre le match sans se préparer. Les muscles se ramollissent vite et les réflexes perdent de leur vigueur lorsqu’on reste inactif. Aimé était d’autant plus motivé que son équipe affrontera les serdaigles, équipe où jouait sa sœur au poste d’attrapeuse.
Rendez-vous avait donc été donné à l’équipe dans le stade, à 8h00, le samedi qui suivait le retour des vacances. Le froid de l’hiver fit office de réveil ; rude manière de commencer la journée. Le premier entrainement de l’année était particulièrement éprouvant : la brise matinale ne fut guère clémente avec eux durant la première heure, et Aimé manqua à deux reprises de se faire percuter par le cognard, qu’il n’avait pas entendu fuser vers lui à cause du vent qui soufflait bruyamment dans ses oreilles. Mais peu à peu, le vent s’était calmé et malgré le froid hivernal, les rayons du soleil réchauffèrent un peu l’équipe.
Au bout de plus de deux heures d’entraînement, le capitaine leur fit signe de se réunir : « Ce sera tout pour ce matin ». Il sembla réfléchir quelques instants, regardant un à un chacun des joueurs puis rajouta : « Dans l’ensemble, c’était bien. Néanmoins... Aimé tache d’être plus attentif à ce qu’il se passe autour de toi. Tu as trop tendance à foncer tête baissée, on a suffisamment de travail avec deux cognards sur le terrain, nul besoin d’en rajouter un troisième ». Il continua ainsi à faire quelques remarques à chacun, les reprenant sur différentes choses, donnant des instructions... lorsqu’il eut terminé, tous redescendirent au sol. Aimé aida le gardien à ranger la malle contenant les différentes balles, puis ils allèrent se changer.
Il fut le dernier à quitter les vestiaires, laissant le reste de ses camarades prendre de l’avance. Son balai en main, il traina un peu le long du terrain avant de finalement daigner rentrer. Il ne voulait pas faire le trajet avec eux ; la remarque du capitaine l’avait blessé plus qu’elle n’aurait dû et il préférait donc être seul pour râler en paix. L’esprit ailleurs, ses pas le guidèrent naturellement sur le chemin du retour. Arrivé au niveau du pont, il s’arrêta, comme surpris de ne plus être sur le terrain. S’affaissant contre le balustre en bois, son balai reposant le long de son bras, il resta de longues minutes à observer le paysage enneigé. Ce fut finalement un bruit de pas qui attira son attention ; Aimé reconnut aisément le gryffondor qui jouait au poste de gardien. William Wood était un peu plus grand que lui et ses épaules, également plus larges que les siennes, témoignaient de l’efficacité de ses entrainements. Le serpentard ne put réprimer un sourire satisfait ; rien de tel qu’un adversaire pour oublier les remarques de son capitaine. « Si tu viens espionner l’entrainement des serpentards, tu arrives trop tard Wood » dit-il d’un ton persifleur. « Mais si tu veux, je pourrai te transmettre l’heure de nos prochains entraînements. Avec un peu de chance, tu en apprendras assez pour mieux garder tes buts ». Le gryffondor était la cible parfaite pour les railleries puériles d’Aimé ; le nom des Wood avait une certaine réputation dans le quidditch, affronter le jeune gardien était donc un défi plus intéressant à ses yeux.
Comme à tous les jours, William se préparait pour son entraînement. Ce jour-là, il ne se rendait pas au stade pour un entraînement d'équipe, mais bien pour son entraînement personnel. Il était plutôt discipliné avec tout ce qui avait à trait au Quidditch. En plus d'aimer cela, il visait le poste de gardien dans une équipe professionnelle après Poudlard. Il mit ses vêtements de sport, une jolie tuque que sa mère lui avait donné pendant les vacances et ses bon vieux gants de gardien. Il prit son balai, son sac d'entraînement et sortit du dortoir. Il marcha jusqu'à la porte extérieur et commença à jogger. Rapidement, il vit Selwyn, le jeune serpentard sur le pont. Selwyn le remarqua à son tour: " Si tu viens espionner l'entraînement des seprentards, tu arrives trop tard Wood.... Mais si tu veux, je pourrai te transmettre l'heure de nos prochains entraînements. Avec un peu de chance, tu en apprendras assez pour mieux garder tes buts" Wood sourit. En fait, il ricanna. Clairement, Selwyn avait peur, car personne essayait de bousculer l'adversaire psycologiquement s'ils étaient confiant.
William s'arrêta pile poil devant Selwyn."De ce qu'on m'a dit, les Serpentards sont plutôt faible cette année. Il y a même une rumeur qui court que les Serdaigles ont eu la meilleure partie des Selwyn en ce qui à trait au Quidditch. Je dis ça, mais je dis rien." William lui sourit gentiment, comme à un enfant. Il avait les yeux taquins. Il avait toujours aimé ce genre de discussion. William ne se sentait pas du tout en danger face à Selwyn, ni ici ni dans le stade. Son régime d'entraînement était parfaitement équilibré pour être prêt à affronter n'importe qui. Disons que la confiance ne manque jamais à ce William.
"Je vois que t'es pas avec les autres. Un problème dans l'équipe peut-être?" , dit-il à Selwyn avec un ton un peu moqueur. Bien que William avait la réputation d'avoir un ego plus gros que Poudlard, il était au fond, quelqu'un d'attentionné. Il ne le montrerait jamais et se cachait toujours sous son ego et ses moqueries, mais il détestait voir quelqu'un blessé. Et le jeune serpentard semblait un peu vexé.
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Sam 23 Mai - 12:36
