(nathan) waiting all night.

maison -- poufsouffle, sans surprise. les blaireaux avaient les valeurs parfaites pour un coeur comme le sien, et sa seule anxiété était d'être réparti ailleurs. année -- cinquième année. options -- depuis la troisième année, il suit des cours de soins aux créatures magiques et d'étude des moldus. il ignore encore ce qu'il sera capable de garder l'an prochain — ses notes sont un peu trop instables pour lui permettre de trop rêver ou d'avoir toutes les libertés. dossier -- il se démène, nathan, et ce depuis le début. il s'en tire avec une moyenne d'acceptable, mais il sait que ce ne sera pas suffisant pour beaucoup de matières, une fois les buses passées. dans quelques matières, il réussit à décrocher les efforts exceptionnels qui seront attendus. mais il est bosseur, et ses professeurs le savent. pour certains, ça suffira. pour d'autres pas. la rigueur ne fait pas tout, et les heures passées à la bibliothèque non plus. il prend l'aide de tuteurs dans certaines matières, demande celle des enseignants à l'occasion. et il s'accroche, nathan. depuis le début, et jusqu'au bout. il veut rendre fier ses parents.

routine et habitudes -- nathan, c'est une petite tête bien huilée. les longues heures de travail, il ne les néglige jamais. il sait que ses résultats sont moyens, et qu'il doit fournir les bouchées doubles pour ne pas couler certaines matières à la fin de l'année. studieux et appliqué, il n'est pas rare de le retrouver dans la salle de travail, ou dans sa salle commune, à plancher sur ses cours. il aimerait pouvoir étudier en musique, à défaut d'avoir les bruits ambiants des autres étudiants. mais son environnement favori reste le silence, difficile à obtenir dans les environs de poudlard. il aime aller étudier dans la cour, l'été. être dans le dortoir quand personne d'autre ne l'est. au bord du lac, aussi. partout où il pourra avoir un peu la paix. car s'il est bien quelque chose pour le stresser, c'est de sentir les autres autour de lui alors qu'il est en train de travailler. loisirs -- prendre l'air, c'est la clé. promenade au bord du lac, ou dans le parc de poudlard. il a souvent ollie qui volète autour de lui. quand il peut, il rend visite à hagrid. traîne non loin des serres, ou de la volière. et s'il ne sort pas, il apprécie se réfugier dans les cuisines ou dans la tour d'astronomie. dessiner, manger, cuisiner un peu, parler aux elfes de maison. lire, à l'occasion — mais il est lent pour ça, et sa peur d'être jugé fait en sorte qu'il bouquine rarement lorsque quelqu'un d'autre se trouve à portée. il aime aussi beaucoup s'attarder dans la salle commune, jouer à des petits jeux de logiques et des casse-têtes que son grand-père lui a donnés. feuilleter des bouquins sur les créatures magiques, et sur comment bien s'en occuper. clubs et associations -- il ne participe qu'au club de soins aux créatures magiques depuis sa quatrième année. il était un peu timide, avant ça. beaucoup des étudiants inscrits au club sont bien meilleurs que lui. mais c'est ce qu'il préfère — et il ne s'en cache pas. il fait aussi partie de l'association de soutien aux elfes de maison. membre discret, mais déterminé. pré-au-lard -- il a eu son autorisation signée dès l'entrée en troisième année. adore y aller, flâner devant les vitrines, profiter de la compagnie de ses amis. les pensées hors du château, s'aérer la tête pour toujours y retourner. il aime particulièrement traîner du côté d'honeydukes et des trois balais. rentres-tu chez toi pendant les vacances ? -- dès qu'il peut, il file. apprécie l'ambiance de poudlard pendant l'hiver, et s'est toujours demandé à quoi noël ressemblait ici — peut-être pour sa dernière année. mais pour le reste du temps, ses parents lui manquent trop pour qu'il ne puisse résister. il est des traditions familiales qu'il ne veut surtout pas manquer.

animal de compagnie -- ollie, un petit hibou, que ses parents lui ont offert pour sa première année. matière/s préférée/s -- il apprécie particulièrement les soins aux créatures magiques, les sortilèges, ainsi que la botanique. matière/s détestée/s -- une aversion particulière pour les potions, et pour l'histoire de la magie qui ne semble pas vouloir de lui. coin idéal -- il aime particulièrement la cour intérieure et le pont couvert. juste pour marcher, et pour se changer les idées. mais il n'y a jamais autant de confort que dans sa salle commune — et ç'a toujours su l'apaiser de s'y trouver. nourriture favorite -- il attend toujours les desserts avec une impatience assumée. se jette sur les profiteroles dès qu'elles apparaissent sous son nez.

ascendance -- originaires de pologne, les madej ont immigré au royaume-uni il y a deux génération maintenant — mais la langue maternelle ne s'est jamais perdue, et le polonais est majoritairement utilisé à la maison. deux couples d'amis qui ont mis les voiles en même temps, accompagnés par leurs jeunes enfants. ceux-ci se sont mariés sans y être forcés, par amour, et ç'a donné le beau noyau familial qui persiste aujourd'hui. les deux branches sont de sang-mêlé, et nathan n'en est pas affecté. ce genre de considération n'a pas de place dans ses préoccupations. pour lui, la famille perd de son intérêt si l'amour ne fait pas partie du portrait — et c'est trop souvent le cas pour ceux qui n'ont à coeur que leur supériorité. famille actuelle -- c'est un enfant unique, nathan. enfant choyé. il a encore ses deux parents, ses quatre grands-parents — et il espère que ça va durer. il ne pense pas vraiment à comment la vie pourrait être autrement. essaie de garder ses inquiétudes de côté, tant qu'il le peut. la famille toujours unie et soudée, habite trois maisons presque voisines.

a ghost's story -- un restaurant, tenu avec amour par ses parents et ses quatre grands-parents. situé dans le quartier sorcier de liverpool, un peu à l'abri du monde moldu, mais avec une salle où ils peuvent eux aussi accéder. c'est un petit nid douillet, le genre de coin où il fait bon de venir en famille, et où on est toujours accueilli avec le sourire. c'est là qu'il a vu le jour, nathan — ou à l'hôpital du coin, selon les histoires. toujours est-il que sa mère a travaillé jusqu'à la dernière minute, et qu'elle a même voulu le forcer à patienter pour s'occuper d'une salle bondée. il est passé d'une paire de bras à l'autre, toute sa petite enfance. a couru entre les tables, dès qu'il a su marcher. a voulu porter des assiettes dès qu'il a compris comment on faisait — et s'est retrouvé avec la salière à apporter, pour qu'il cesse d'insister. la magie découverte à six ans, alors qu'il avait grimpé sur un tabouret pour récupérer une assiette à emporter, et qu'il est tombé. il s'est fait mal, le petit — mais l'assiette ne s'est pas brisée, et le repas n'a pas été gâchée. nathan était soulagé. on a dit aux moldus présents que c'était un petit miracle, et tout le monde en a ri. p'tit coeur est maladroit, mais il n'a rien brisé.

plus il a grandi, plus il a aidé. on voulait qu'il profite de son enfance, mais tout ce qu'il savait faire c'était ramener ses amis au restaurant pour tout surveiller. vouloir prendre le relai, dès qu'il voyait un de ses grands-parents fatiguer. gamin au coeur d'or, qu'on lui a toujours dit. on l'a encouragé à sortir de chez lui, et il s'est découvert une passion pour les animaux. magique ou non — ça ne faisait pas de différence. le jour de ses huit ans, il a rencontré une doxy pour la première fois. elle l'a attaqué, et il a fallu que son père vienne l'aider. sa mère, le calmer. depuis, il en a une peur bleue — et n'est jamais parvenu à se justifier, quand en troisième année son épouvantard a pris la forme d'une doxy et que tout le monde s'est moqué. après ça, il a failli abandonner sa passion. c'est son grand-père qui lui a secoué les puces, et qui l'a encouragé à continuer. qui lui a offert un livre magnifique sur les animaux magiques, et sur comment s'en occuper. la seule page que nathan n'a jamais usée est celle des doxys, comme de fait.

à onze ans, la lettre. il en avait presque douze, rendu là. le malheur d'être né le mauvais mois. patiemment, il a attendu. quittant le restaurant avec fierté, mais surtout avec anxiété, lorsque le moment est venu. réparti à poufsouffle, sans aucune surprise. les difficultés scolaires n'ont pas tardé à commencer, mais il ne s'est jamais découragé. bossant depuis avec acharnement, pour réussir ses examens au bout de chaque année. appréciant plus que tout sa proximité des cuisines, et les elfes de maison qui peuvent y travailler. goûtant leurs desserts, les aidant parfois à se dépêtrer des plats qu'ils manipulent — même s'il sait que ce n'est pas sa place, il ne peut pas s'en empêcher. de ces instincts qui ne se font pas oublier. en troisième année, l'autorisation de sortie à pré-au-lard signée. il a mis du temps à se dégourdir, nathan. du temps à accepter l'idée d'avoir des vrais amis, qui l'appréciait. et c'est dans le cours de soins aux créatures magiques qu'il l'a remarquée, comme jamais auparavant il ne l'avait fait. elvira. le coeur qui a bondi, et en un sourire son premier amour l'avait happé. incapable de lui en parler. incapable de s'exprimer. il s'est peu à peu rendu compte, cette année-là, que tout le monde le croit préférer les garçons. elvira y compris. ça lui pince le coeur, à nathan. plus qu'il n'est capable de l'avouer. mais visiblement pas assez pour qu'il ait le courage de protester. et l'été avant sa cinquième année, alors qu'il refusait de parler de ses amours, même ses parents s'y sont mis. voyons, p'tit coeur. tu peux aimer qui tu veux, tu sais.
nous, on ne va jamais te juger.

p'tit coeur. surnom affectueux, qui lui est resté. surnom donné à cause du grain de beauté en forme de coeur, tombant en larme au coin de son oeil gauche. il est net, et il fait parler de lui. ses parents l'appellent comme ça par amour, les autres étudiants pour le taquiner, ou parfois pour se moquer. p'tit coeur aime les garçons, qu'on dit. mais p'tit coeur est gentil. et p'tit coeur a trop peur de dévoiler son amour pour elvira, alors il se tait. empile ses notes médiocres, et espère passer assez de buses pour pouvoir continuer aux aspics les cours qui lui plaisent. il ne sait pas vraiment ce qu'il veut faire, après. il se dit qu'il a encore le temps d'y penser. et qu'il pourrait bien travailler au restaurant, comme il le fait déjà l'été. aucune honte à ça, après tout. la famille c'est sacré. on lui dit de s'épanouir, on lui dit de faire ce qui lui plait. mais peut-être que c'est ça qui lui plait vraiment. ça, et elvira.

mais on ne peut pas tout avoir, n'est-ce pas ?