(Fiona), winter eclipse.

maison -- Poufsouffle dont le jaune te rappelle la chaleur des rayons du soleil sur ta peau. Tu es très fière d’appartenir à cette grande famille même s’il vous arrive souvent de finir bons derniers dans la course à la Coupe des quatre maisons de Poudlard. Tant pis, le plus important est de participé après tout. année -- C’est la sixième année année que tu arpente les dédales de l’école anglaise pour sorciers. Tu pourrais presque en dessiner chaque recoin les yeux bandés. options -- En plus des matières du tronc commun que tous les élèves se doivent de suivre avec assiduité, tu as choisi d’opter pour les matières optionnelles de : soins aux créatures magiques et d’étude des moldus. Curieuse comme tu adores l’histoire notamment parce que tu trouves une part de magie dans toutes ces veilles histoires. Prendre soin des créatures magiques s’est imposé à toi naturellement compte tenu de ton caractère dévoué aux autres, désireux de faire le bien autour de toi, d’aider ton prochain qu’il soit sorcier, non-mage ou d’une toute autre espèce que la tienne. Tu suis aussi les cours de Transplanage qui ont le don de te rappeler tes premiers déboires en Vol lorsque tu étais en première année. dossier -- Tu es une élève rigoureuse, qui préfère mille fois se rassurer en travaillant de manière continue plutôt qu’en misant tout son avenir sur des révisions de dernière minute. Ton dossier est un savant mélange d’efforts exceptionnels (E) et d’acceptables (A). Depuis le début de ton cursus tu n’as obtenu que deux notes optimales (O) cependant. Les deux fois en Sortilège.

routine et habitudes -- Une journée type dans ta peau ressemblerait sans doute à s’y méprendre à celle de nombreux autres élèves de ton âge. Il t’est encore difficile de sortir du lit avant onze heures, ce que tes camarades de dortoir on bien comprit puisqu’elles ont pris l’habitude de te forcer à leur emboîter le pas, au petit matin, pour t’éviter de louper le petit déjeuner. Les cours se déroulent habituellement sans accroc notoire pour toi et une fois que tu en as terminé avec ces obligations tu files presque toujours à la bibliothèque pour tes séances de soutient scolaire que tu offres de bon cœur aux autres étudiants. Ou bien à tes autres activités extra-scolaires. S’il n’en est rien alors c’est que tu es parti te réfugier dans ta salle commune pour y discuter avec tes mais pendant des heures de tout et de rien, de la pluie et du beau temps, ainsi que des derniers potins croustillants à propos de Poudlard mais aussi de l’extérieur. De la scène internationale notamment. En ultime il t’arrive de te rendre au terrain de Quidditch notamment quand ta cadette est de sortie. Tu es de loin sa fan number one, loin devant le téméraire Nathan. Quant à tes devoirs ils sont toujours terminés en temps et en heure puisque tu déteste faire les choses à la dernière minute. C’est devenu une sorte de mantra pour toi sans quoi tu t’angoisse vite en te remémorant la liste des tâches qu’il te reste à accomplir. On t’a déjà fait remarquer que tu semblais bien studieuse pour une Jaune mais chaque fois tu n’hésites pas à remonter les bretelles de l’intéressé en lui rappelant les qualités d’âme des membres de ta maison. Leur bonté de cœur notamment, leur naturel dévoué et loyal. Votre caractère filial commun est un aspect qui compte beaucoup à tes yeux et ta maison l’est au moins tout autant au fond de ta poitrine. loisirs -- Sur ton temps libre, lorsque celui-ci n’est pas dédié à tes activités de club et associatives, tu essayes de trouver du temps pour lire. Notamment des romans écrits par des auteurs moldus, ce dont tu raffoles tout particulièrement pour leur imagination débordante. Tu t’intéresse beaucoup au monde des non-mages. Tu es aussi une bonne vivante qui adore manger et tu n’es pas difficile sur ce plan-là. Pour compenser tu as pris l’habitude de beaucoup marcher comme ta sœur et bien souvent il t’arrive de partir en vadrouille sans pour autant avoir un but précis à l’esprit. Mais simplement pour le plaisir de profiter des petits détails fugaces du quotidien, ceux qui font pétiller tes yeux et qui t’apportent un peu de baume au cœur. Ainsi tu es très réceptive à ce qui t’entoure, aux teintes des décors suivant le moment de la journée et l’ensoleillement général. Le bruissement du vent dans les branchages feuillus d’été, en comparaison aux bruits plus secs qu’ils émettent une fois dénudés en automne. Des détails bien souvent relégué en arrière-plan par les jeunes gens de ton âge et qui pourtant réussissent à combler ton âme romantique débordante. clubs et associations -- Le premier club auquel tu t’es inscrite dès ton arrivée à Poudlard a été celui d’Histoire de la Magie. Tout d’abord parce que tu adore ça mais aussi parce que cela te semblait judicieux pour augmenter tes notes en la matière. Avec les années et tes goûts évoluant, tu t’es rapidement tournée vers le club de duel où ta sœur t’as rapidement rejoint. Là-dessus vous êtes très similaires, vous aimez toutes les deux autant la sensation d’excitation que procure un sort lancé à la perfection. En plus de tout ça, tu es aussi un membre dynamique dans l’association étudiante de Poudlard où tu as à cœur de pouvoir aider. Enfin, tu t’es aussi engagée auprès du groupe de soutient scolaire. Si le premier club cité te permet de te défouler tout en perfectionnant tes capacités de duelliste ; les deux derniers découlent essentiellement de ton penchant humaniste. pré-au-lard --Après la chaleur de ton foyer que tu partages toujours avec tes deux parents, très amoureux, et avec ta sœur cadette. Puis après l’aile dédiée à la maison Poufsouffle, l’endroit que tu estimes comme ta troisième maison est sans nul doute Pré-au-Lard. Tu ne raterais jamais une occasion de t’y rendre, pour le plaisir de voir autre chose que les sempiternels murs ternes de l’école pour sorciers. Tu adores te rendre à La tête de Sanglier qui te rappelle au fond un peu ton Ecosse natale. Il y a aussi le Zonko où tu te rends pour le plaisir des yeux et pour rigoler avec tes amis ainsi qu’au Scribenpenne pour te ravitailler en fournitures scolaires et parchemins. A de plus rares occasions l’on peut aussi te croiser au Bureau de Poste quant cela t’agace de devoir faire appel aux services de Gigi, le hibou de la famille qui semble plus accroché à ta sœur qu’à personne d’autre. Quand tu passes devant Gaichiffon tu ne peux pas t’empêcher d’y faire du lèche-vitrine pendant des heures. Quant à Honeydukes et au Salon de thé de Madame Pieddodu tu y vas pour ravir tes papilles d’une multitude de douceurs acidulées. En bref, cet univers est devenu ta troisième maison. rentres-tu chez toi pendant les vacances ? -- Oui bien-sûr que tu ne raterais jamais, Ô grand jamais, une occasion de rentrer auprès des tiens – enfin sur le papier tu le jurerais comme cela. Mais en vérité il t’est déjà arrivé quelques fois de rester à Poudlard pour tenir compagnie à tes amis qui n’avaient pas la chance de pouvoir retourner dans leurs familles. Et aussi pour participer à tes évènements ponctuels, pour pouvoir connaître la magie de Noël à Poudlard. Ou pour faire les 400 coupes entre amis évidemment. Cependant de manière générale tu essayes de passer les fêtes les plus importantes de l’année entourée des tiens et surtout de tes parents qui te manquent bien souvent. Et de ton parrain, aussi, surtout.

animal de compagnie -- Si tu utilises le même hibou que ta sœur Elvira pour le courrier, tu as eu la chance de recevoir un animal de compagnie pour ta rentrée à Poudlard. Il s’agit d’un petit chat gris prénommé Grison pour l’occasion. C’était une façon pour tes parents de s’assurer que tu ne manquerais pas de compagnie ou d’affection durant ta première année et tu leur en est encore chaudement reconnaissante. matière/s préférée/s -- Sortilège puisque ce n’est pas pour rien si tu es membre du club de duel, tu tiens là une merveilleuse occasion de mettre en application ce que tu as appris pendant les cours. Tu affectionnes aussi les cours d’histoire comme énoncé plus tôt, aussi bien à propos des mages que des non-mages. Puis tu as un attrait particulier pour les cours se rapprochant des compétences de soin tels que : la Botanique, les Soins aux créatures magiques ou même les cours de Potions par exemple. matière/s détestée/s -- L’étude de runes et la Divination n’ont jamais réussis à aviver ton intérêt. C’est bien simple tu les fuis comme la peste. Lorsque quelqu’un aborde le sujet avec toi tu redouble d’ingéniosité pour esquiver le sujet tout en levant les yeux avec exaspération. coin idéal -- Ton lit au dortoir, avec Grison coincé contre ton ventre sous les épaisses couvertures qui bordent ton matelas. Autrement tu affectionnes aussi ta salle commune et ton rêve serait de pouvoir faire un petit détour par la salle des bains des préfets. Mais tu doute d’en avoir l’occasion avant d’être diplômée. Tu t’es déjà surprise à en rêver la nuit, te plongeant dans leurs bassins au fond desquels les lumières de la lune dansaient avec les carreaux de céramique. Parfois accompagnée, parfois seule, mais toujours habitée par l’excitation de l’interdit mêlé à la curiosité enfantine. nourriture favorite -- Encore une fois tu n’es guère difficile en la matière. S’il ne fallait citer qu’une chose sans doute faudrait-il opter pour la bièreaubeurre que tu savoures très souvent, en solitaire ou à plusieurs sans jamais ressentir le besoin de justifier ton geste malgré les regards et les remarques de surprise. Tu apprécies aussi le rhum groseille et la tisane d’ortie que tu prends pratiquement tous les soirs et aussi au petit-déjeuner avec tes œufs au bacon. Tu aimes le ragoût de bœuf, le hachis Parmentier, les gratins en tout genre, les gâteaux de riz, ceux à la confiture, au chocolat et même aux pommes. Les tartes à la crème, les beignets aussi et les pancakes natures. Mais il est vrai que si l’on désire t’acheter avec de la nourriture il vaut mieux opter pour des éclairs au café dont tu raffole, ou bien pour des bonbons à la menthe qu’il t’arrive de t’enfiler à n’importe quelle heure de la journée quand tu ressens les chatouillis d’une fringale. Tous le monde l’aura bien compris : la nourriture est une grande passion pour toi et heureusement tu as assez de conviction pour compenser tout ça avec beaucoup de sport. S’il ne s’agit pas de Quidditch malgré ton intérêt pour ce sport qui est vite devenu une passion en grandissant mais que tu n’exerce peu voire pas du tout ; tu as attrait pour la course à pied, la musculation couplée à une bonne dose d’étirements en tout genre. Tu nages aussi beaucoup et très bien. Un vrai petit poisson, tu es toujours la première dans l’eau et il fut un temps tu te défendais en plongée et en apnée sous-marine.

ascendance -- Que ce soit du côté maternel ou paternel de leur famille, tout à toujours été assez banal et simple au quotidien. On leur connaît des origines principalement anglaises et écossaises et s’il y en a d’autres cette question reste assez floue et c’est dire si personne n’y attache de réelle importance. Bien loin des enjeux qui découlent d’une soi-disant noblesse du sang, tout n’a toujours été qu’une question d’amour, de sentiments et surtout, surtout de respect pour son prochain. Il s’agit avant tout d’une famille où l’on est sang-mêlé depuis des générations malgré les quelques ajouts de sang-purs qu’il a pu y avoir dans des branches éloignées. Et de moldus, aussi. Pour ce qu’il en est de la tienne, cela fait bien longtemps qu’on ne s’intéresse plus à la pureté du sang. Les Wood ont toujours connus le même niveau de vie, relativement stable, situé dans la classe sociale moyenne. Parfois certains d’entre eux ont fais le choix de s’acoquiner avec des familles plus riches, ou plus pauvres que la leur, mais jamais rien qui ait eu une réelle incidence sur l’arbre généalogique dans son ensemble. Le tout tend à former un agglomérat solidaire où le maître mot reste la fraternité. On élève les enfants comme ça, chez eux. famille actuelle -- Ton petit chez toi se compose de tes deux parents, fous amoureux l’un de l’autre depuis le jour de leur rencontre, de ta sœur cadette Elvira qui gravite maintenant à Poudlard tout comme toi, du hibou de famille Gigi, de ton chat Grison et enfin de ton humble personne. Si toute la petite famille est proche des autres branches de la lignée, des cousins, cousines, oncles, tantes et grands parents ; on se retrouve surtout pour les fêtes importantes qui rythment l’année et un peu moins pour les anniversaires de chacun, que l’on préfère passer en petit comité. Il faut aussi citer William Wood, le cousin d’Elvira et Fiona, qui est scolarisé en cinquième année dans la même école que les sœurettes. Compte tenu des circonstances vous êtes tous les trois très proches et l’étiez déjà pas mal avant votre arrivée à Poudlard. Enfin, puisqu’il reste un ancrage important dans ta vie, il serait judicieux d’ajouter Edmond au tableau familial. S’il ne partage aucun lien de sang avec vous autres, nés Wood, il est rapidement devenu l’un des vôtres notamment à force de côtoyer votre père. Promu parrain à ta naissance, il est aussi très proche de ta mère. D’aussi loin que tu t’en rappelles, tu as toujours eu le béguin pour lui.

a ghost's story -- Tes petits yeux clairs se sont ouverts pour la première fois durant un hiver rigoureux qui frappait Londres de ses bourrasques de neige et de grêle. Tes cris stridents se répercutaient à grands flots contre les parois blanches de la maternité de Ste Mangouste. Ta mère, qui d'ordinaire travaillait elle-même pour ce même hôpital, était exténuée par la poussée et le travail rudement mené pendant plusieurs heures. Elle n’eu pas l’occasion de te garder bien longtemps contre elle avant qu’une sage-femme ne prenne le relai. Elle avait tout donné, corps et âme, pour s’assurer que tu vois le jour dans les meilleures conditions. Cela n'avait pas été de tout repos ces derniers mois et il était venu le temps pour elle de se reposer maintenant. Quant à ton père, ayant tenu à être présent pour l’occasion, il était bien trop secoué pour envisager de te prendre dans ses bras. Alors, aussi naturellement que cela, ce fut Edmond qui se proposa pour te couver dans ses bras chauds et rassurants le temps que les jeunes parents se remettent de leurs émotions et le temps pour toi de t'endormir en toute sécurité. Ton regard voilé par la fatigue se raccrocha au sien, sombre et bercé d’une lueur émerveillée, puis tu t'endormis finalement. Et les dés en furent résolument jetés.
Un an plus tard ta sœur cadette Elvira fit ses premiers pas sur Terre, comme un signe de Merlin pour combler la solitude de tes journées d’enfant. Pendant un temps tu n’eu d’yeux que pour elle, sans jamais l’étouffer d’attention. Tu la laissas évoluer et grandir à son rythme, te contentant de lui prêter une attention affectueuse et parfois ta main lorsqu’elle semblait en ressentir le besoin. Tu étais heureuse de ne plus être la seule enfant de la maison.
Les prémices de ta magie avaient fait leur apparition à tes trois ans, quand tu avais réussi l’exploit d’élever ton petit corps au-dessus du sol pour t’amuser tout en t’esquivant de la poigne d’un Edmond courroucé. Lui qui avait prit l’habitude de te surveiller pour offrir à tes parents un peu de répit dans leur vie de couple, il s’étonnait chaque jour un peu plus de voir à quel point tu pouvais pousser. Telle la jolie petite fleur que tu es, comme il se plaisait à le dire lui-même. S’il a aussi été présent dans la vie de ta cadette, ces deux là n’ont jamais été aussi fusionnels que ce qu’il a pu être avec toi. Sans doute parce qu’il ne l’avait pas vu naître comme il t’avait vu naître, toi. Parce que Elvira était plus turbulente là ou tu te contentais de lui quémander un peu d’attention et d’affection en te murant dans ta calme sérénité. Les faits étaient là sans pour autant être faciles à expliquer, voilà tout.
A l’âge de onze ans tu reçu ta lettre d’invitation pour Poudlard comme tout sorcier de ton âge. Tu sentais bien que ça marquait un tournant décisif, vers ta vie de jeune adulte notamment. Tu hésitas une seconde devant la marche à suivre, le cœur partagé entre l’excitation de voir ce qui pouvait t’attendre à Poudlard, pouvoir apprendre de nouvelles choses tout en exerçant tes capacités en matière de magie. Et en même temps cela te crevait le cœur de devoir quitter les tiens pour un univers qui t’était inconnu. La témérité ne faisant pas vraiment partie de tes attributs naturels. Les journées s’écoulèrent tranquillement et tu te retrouvas bientôt le nez collé devant le fait accomplit : les pieds vissés au quai 9 ¾ et les yeux agrandis par l’appréhension, tu ne pouvais plus reculer. Tes parents t’embrassèrent une dernière fois, et ta sœur te glissa ta carte de chocogrenouille préférée entre les doigts comme pour te porter chance. Edmond quant à lui, qui s’était débrouillé pour se libérer pour l’occasion, te serras une dernière fois la main avant de te pousser gentiment en avant. Et voilà : tu étais parti.
Passée la surprise des premiers jours, après les cafouillages des premiers sorts jetés, les heures passées à te perdre dans les dédales des corridors de l’école, les soirs passés la boule au vendre à redouter les examens des jours suivants, les nuits lovées contre Grison pour crever l’abcès du manque affectif…le quotidien prit le dessus, avec sa routine familière et rassurante, les amis que la proximité pousse vers nous et que les évènements vécus ensembles rapprochent…tu étais heureuse, à ta manière un peu nostalgique, mais heureusement quand même.
Un an, le temps pour toi de trouver tes marques et le temps pour ta sœur de te rejoindre. Ce qui allégea considérablement ton humeur maussade. Avec son visage familier à quelques tables de la tienne dans la grande salle, tu sentais la flamme se raviver au creux de ton ventre. Tu voulais la rendre fière, comme l’aînée que tu te devais d’être. Pouvoir répondre présente en cas de besoin, bien qu’ils se fissent assez rare compte tenu du naturel enflammé et affirmé de la jeune serdaigle. Ce n’était sans doute pas plus mal comme ça. La cadette se tourna vers le quidditch, ce que, compte tenu de ton niveau en vol, n’avait même pas été une option pour toi. Elvira semblait chaque jour un peu plus marcher dans les pas de votre père. Si cela te rendit quelque peu jalouse pendant un temps, le temps pour toi de te rendre à l’évidence, tu accusas bien vite le coup. Ce n’était pas ta voie à toi, c'était tout.
Enfant, quand ta sœur se blessait notamment durant ses aventures turbulentes et intrépides, tu t’étais rêvée infirmière. Comme ta mère. Tu avais travaillé dur durant tes jeunes années dans l’espoir d’embrasser ce chemin-là. Puis tu avais fait ton entrée à Poudlard et compte tenu de tes notes tu commenças à douter sérieusement de tes idéaux. Certes, avec force d’acharnement tu aurais pu y arriver, mais cela te sembla contre-productif. Comme si tu allais contre ta nature profonde. Tu t’intéressas alors au métier d’Auror, tout aussi louable que celui de ta mère. Un métier avant tout tourné vers les autres. L’idée de devenir Animagus te prit même pendant un temps. Mais les cinq mentions E demandées aux ASPIC mit un énorme frein à ton enthousiasme. Alors que ta sœur semblait voir son futur tout tracé, toi tu peinais toujours à voir le tien s’esquisser. Là encore ce fut Edmond qui t’aiguilla en t’apportant l’aide dont tu avais besoin au moment où tu en avais le plus besoin.
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Lui qui avait grandi et évolué dans la même école et faction que le père des sœurs Wood, il avait partagé avec eux leur amour pour le quidditch. Tous deux remarqués pour leurs prouesses sur le terrain, notamment grâce à leur jeu fusionnel, ils s’étaient rapidement engagés tous deux dans une même équipe professionnelle régionale. Ils furent mutés à Londres, ensembles. Mais tandis que le né Wood perçait par son habilité, Edmond dû bien se rendre à l’évidence quelques années plus tard : même s’il aimait ce jeu, il n’avait ni la même détermination ni la même hardiesse que son meilleur ami. Ainsi abandonna-t-il très vite l’idée même de percer dans ce milieu. Au lieu de cela, Edmond se tourna vers la confection d’équipements de quidditch. Avec son passif il était très bien placé pour le faire. Il savait parfaitement dans quoi il mettait les pieds et avait suffisamment servit sur le terrain pour savoir quelle pièce alléger et quelle autre améliorer pour la sécurité des joueurs. Son commerce prit rapidement de l’ampleur tout en restant très humble et quand son meilleur ami fit la chute tragique qui marqua la fin de sa carrière ; Edmond lui proposa tout naturellement de le rejoindre dans son commerce. Au moins le temps de se changer les idées, d’arrêter de se morfondre sur lui-même, sur sa blessure, sur sa carrière amputée et qui lui faisait l’effet d’un membre fantôme. Cela scella leur fraternité à jamais et Edmond eu définitivement sa place au sein des Wood, les grands-parents de son meilleur ami étant les premiers à le lui assurer. Grâce à son aide couplée à celle de sa femme, le né Wood reprit du poil de la bête, se releva, fit son deuil. Deux beaux petits bébés suivirent bientôt, donc l’ainée marqua profondément le quotidien d’Edmond.
Lorsque la, encore jeune, Fiona lui confessa ses peurs fasse à son futur incertain ; Edmond la rassura en lui disant que personne ne savait de quoi demain serait fait et qu’elle avait encore tout le temps devant elle pour y réfléchir. A l’aube de ses quatorze ans, durant les vacances d’été, Edmond lui proposa de filer un coup de main à la boutique dont son père était devenu le co-gestionnaire. Fiona y passa le plus merveilleux de ses étés, conseillant les clients, pouvant surveiller son père dont les douleurs dues à son accident étaient devenues mornille courante avec les années, ayant l’excuse idéale pour trainer dans les pâtes de son ainé et parrain. En un claquement de doigt ces deux-là se rapprochèrent autant que la raison le leur permirent. Sans doute que le statut d’éternel célibataire d’Edmond n’aida pas, mais en tout cas Fiona dû bien se rendre à l’évidence à un moment donné : si aucun des élèves de son âge ne réussissait à faire battre son cœur pourtant d’ordinaire fleur bleue, c’est avant tout parce que ce dernier palpitait déjà pour quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui avait toujours su être présent, comme il le fallait, quand il le fallait. Un fantasme d’adolescente, somme toute assez classique. Mais qui la berça des années durant. Et si Edmond ne voyait en Fiona que l’éternelle petite sœur qu’il aurait toujours rêvé d’avoir et de couver, il fallait bien admettre qu’avec le temps la jeune sorcière avait grandit et commençait de plus en plus à ressembler à jeune et jolie femme en tout point séduisante. Les parents Wood, amis de longue date avec Edmond, ne s’inquiétèrent jamais outre mesure de la situation. Ils avaient été adolescents avant leur fille et vouaient une confiance sans limite au sorcier. Ils n’eurent jamais à le regretter puisque celui-ci mit un point d’honneur à rester éternellement droit dans ses bottes, se contentant de flirter légèrement avec le politiquement correct quand la tentation était vraiment trop dure à surmonter. Jamais il n’eut de geste déplacé et Fiona n’eut jamais le courage nécessaire pour passer à l’acte. Une simple amourette adolescente et platonique, dont Edmond se défendait, au fond de lui, par la normalité de la situation compte tenu des circonstances.
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Encore au jour d’aujourd’hui le voile n’est pas levé. Tu ne t’es jamais décidée à passer le pas, à te jeter à l’eau en te confessant quitte à essuyer une réponse qui n’aurait pas été dans ton sens de pensée. Pourtant tu n’arrive pas à t’enlever Edmond de la tête. Peut-être que secrètement tu attends de rencontrer quelqu’un de ton âge qui saurait te le faire oublier, qui sait.
En tout cas toujours est-il qu’à force de prêter main forte à la boutique chaque été tu t’es rendu compte que c’est ça qui te plaisait le plus au fond : être au contact du client, pouvoir aider dans un domaine que tu te sais connaitre de A à Z tout en pouvant être proche des tiens. Tu ne sais pas si après le diplôme tu te lanceras dans cette aventure, ou si tu essayeras quand même de passer le concours de médicomage ; aussi te contentes-tu de ne te fermer aucune porte en persévérant dans tes études et en redoublant d’effort.
Si ton quotidien peut paraître bien banal aux yeux de quelques-uns, toi tu as appris à l’apprécier comme cela. Avec sa routine bien rodée, rassurante. Avec sa petite dose de pétillement journalière. Avec ses hauts et ses bas, avec sa simplicité surtout. Parce que toi, le banal, ça ne te fait pas peur. Tu as au moins ça pour toi.