Entre deux griffonnements de plumes ~ Catriona Flitwick

Est-ce donc armé d'un esprit résolu d'assiduité que vous vous rendez ici ?
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@catriona flitwick

La pâle lumière d'un soleil timide traversait les larges fenêtres de la salle fenêtre, accentuant d'une lueur blanchâtre la lumière jaunâtre qui s'échappait des bougies qui flottaient un peu partout pour éclairer les lieux si peu occupé. La plume griffant le parchemin d'un geste élégant, la main glissant d'un bout à l'autre des devoirs, suivant le regard de la Dio qui lisait sans la moindre lassitude les mots qui s'alignaient sous les yeux. Son regard perçant veillait à la moindre inexactitude qu'elle soulignait d'une trait vif et court, avant de conclure le devoir d'une lettre couleur jasmin en haut du parchemin près du nom de l'élève.

Comme toujours, les vacances de Noël avaient été mouvementés, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Les élèves et ses collègues manquaient singulièrement de finesse à côté des McLeod qui arrivaient à la descendre entre deux compliments. Elle en aurait presque été à les remercier de la faire sentir vivante à relever le défi et les coincer dans leur joute verbale si cette famille n'avait pas tant à coeur de profiter d'eux et de les rabaisser. Mais ils avaient plus besoin d'eux que l'inverse, sans le moindre doute et même s'ils continuaient à se voir pour les fêtes de Noël, Louise ne regrettait pas d'avoir durcit leurs relations.

A côté de cela, qu'une Weasley confonde Burdock & Bragge, c'était presque reposant. Et désolant d'incompétence. Honorant son devoir d'un P flamboyant, Louise décala le parchemin sur la pile des devoirs qu'elle avait corrigé, s'attachant au devoir d'une de ses filles, Cassandra. Elle comme tous ses autres élèves avaient été évidemment honorés de devoirs de vacances. Rien d'insurmontable, juste un rouleau de parchemin sur un un thème différent suivant leur année d'étude. Et pendant que ses élèves planchaient, suant à grosses gouttes sur leur parchemin, en tâchant de leur professeure éternellement insatisfaite, la sorcière accomplissait ses propres devoirs, envers sa famille. C'était à pas moins de 8 réceptions qu'elle avait été invitée, la majeure partie accompagnée de l'une de ses soeurs -quoi qu'elle ait une préférence pour la docilité de Mari- et une fois de sa fille ainée, Artémisia. Tout ceci pour asseoir la position de la famille Dio et son influence auprès de sorciers dont la mémoire flanchait aussi vite que sa grand-mère flanchait sous le poids des ans. Heureusement, Artémisia avait été impeccable, offrant un visage de jeune fille influençable, et offrant des informations précieuses à sa mère, informations données avec tant de complaisance que c'en était presque insultant. Mais l'Histoire était bien là pour rappeler que l'homme, sorcier ou non, n'apprenait jamais de ses erreurs.

Traçant un A pointu sur le parchemin, Louise passa à la copie suivante, le bruissement du parchemin troublant à peine le silence qui régnait dans la pièce. Louise le trouvait même assourdissant. Mais rien n'était plus apaisant que griffonnement d'une plume sur du parchemin sans rien autour pour en parasiter la mélodie. Ce n'était pas comme si elle écoutait le silence après tout. Un silence et une mélodie rompu par le bruit d'une poignée qui s'enclenche...

@louise dio

Catriona est levé depuis tôt ce matin, comme à son habitude. Elle a passé du temps dans les serres à travailler sur son projet de pivoine et à s'assurer que le thé du labrador poussait bien. Elle avait transplanté quelques plants dans la serre après son voyage au Canada afin d'en étudier les propriétés et les capacités d'adaptation. Bien qu'elle enseignait présentement l'étude des moldus, sa passion pour la botanique n'avait jamais été reléguée au deuxième plan. Elle attendait simplement qu'une porte s'ouvre pour qu'elle puisse reprendre le poste que sa mère avait occupé pendant si longtemps. En attendant, elle jardinait par plaisir et continuait de co-écrire des livres avec sa mère.

Après avoir passé quelques heures dans la serre, elle était retournée à ses quartiers pour prendre une bonne douche et préparer sa classe d'études des moldus. Toutefois, en prenant place sur son petit pouf, elle prit conscience qu'il lui manquait quelques livres qu'elle avait laissé dans la salle du personnel. Elle soupira. ah catriona, la tête dans les étoiles je vois. Elle s'empressa de s'habiller plus convenablement. Il était encore mal vu pour elle de se promener en habits moldus dans les corridors de Poudlard. On demandait d'elle un certain décorum. Elle se glissa dans une longue robe noir et attacha chez cheveux dans un chignon sur le dessus de sa tête, prenant soin de laisser deux mèches tombées, une de chaque côté de son visage. Elle mis un peu de mascara, un gloss et voilà, le tour est joué. Sa robe était ceinturé, ce qui allongeait sa silhouette. Elle était aussi à manches longues, avec un décolleté sobre, mais un peu présent.

Elle prit ses choses pour la journée et les déposa dans son sac à bandoulière qu'elle avait tissé avec des femmes en Inde lors d'un de ses voyages. Elle y glissa aussi une bouteille de thé matcha, car elle manquait un peu de vigueur ce matin. Finalement, elle sortit de ses quartiers et se dirigea vers la salle des professeurs.

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Elle tourna la poignée de la salle et entra dans celle-ci. Comme à l'habitude, peu de gens traînait ici. Les enseignants préféraient leurs bureaux respectifs, leurs quartiers ou encore, pré-au-lard. Toutefois, la directrice des serpentards était assise là, à corriger des bouts de parchemins étudiants. "Hey, allo Louise. Comment ça va?" Elle fit un grand sourire à Louise, et continua de marcher vers les étagères. Elle repéra ses trois tomes et pris place à la table, pas en face de Louise, pour ne pas la déranger, mais pas trop loin, pour laisser place à la conversation. Elle déposa ses affaires, sortit un rouleur de parchemin et une plume. Le tout en écoutant la réponse de Louise.

par pothos

( Est-ce donc armé d'un esprit résolu d'assiduité que vous vous rendez ici ? / @catriona flitwick )
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Catriona Flitwick. C'était le nom de la sorcière qui venait de troubler le calme de la salle des professeurs et la mélodie de la plume. Habillée sobrement mais impeccablement, à l'image de ce qu'on se fait d'un professeur, elle portait un sac en bandoulière qui contenait sans nul doute les raisons de sa présence. Un sourire effleura les lèvres de Louise presque indépendamment de sa volonté à la mention de son prénom. Ce dernier avait une consonance particulière dans la bouche de sa collègue, un peu comme si elle parlait d'une vieille amie, avec un mélange de respect et d'affection. Peut-être se faisait-elle des illusions, mais elle aimait le son que cela avait et ne s'en plaignait pas. Se rendait soudain compte du silence qui s'éternisait entre elles car elle n'avait pas répondu, les yeux dans le vague, suivant sa collègue des yeux alors qu'elle farfouillait dans les étagères, Louise répondit avec un temps de retard :

Louise ~ Très bien, je vous remercie. Et vous-même ? Quelques études en perspectives ? ajouta-t-elle, faisant référence aux trois grimoires qui se trouvaient dans ses bras.

Une étincelle d'intérêt s'était éveillé dans son regard avant de se poser sur le devoir qu'elle corrigeait. Il était de Fiona Wood, une des meilleures élèves de Poufsouffle qu'elle avait, bien peu étaient capable de tenir la distance sans se décourager, et Louise n'aurait pas pariée de la revoir cette année, mais c'était le cas pourtant. La demoiselle était devenue préfète mais produisait toujours des travaux scolaires, quoi que complets, ce qui était une cause de frustration constante pour Louise. Pourtant la jeune Wood était intéressée, cela ne faisait aucun doute, son investissement dans le club d'Histoire de la Magie le prouvait, mais elle était trop... naïve. Il y avait une innocence chez elle, une naïveté, quelque chose de fragile qui lui donnait l'impression que la préfète vivait dans un monde de bisounours. Cela contribuait invariablement à davantage de dureté de la part de Louise qui se vit obligé de dessiner un A jasmin sur son devoir. Il valait largement un EE au vu des connaissances étalées, mais il y a bien trop peu de réflexions pour un devoir de 6ème année. Arriverait-elle à offrir des hypothèses inédites, un jour, plutôt que de s'inspirer de ce qu'elle savait et avait lu ? Un cruel manque d'imagination, voilà le problème.

Avec un soupir las mais résigné, la Dio décala le parchemin sur la pile déjà corrigée et s’apprêtait à continuer quand elle releva la tête vers sa collègue qui s'était installée à sa diagonale. N'était-elle pas directrice de Poufsouffle ? C'était l'occasion ou jamais... Mais d'abord, son fameux travail, Louise était curieuse de savoir sur quoi elle planchait...

par non uccidere.

@louise dio

Après un moment de silence, Louise lui répondit: "Très bien, je vous remercie. Et vous-même ? Quelques études en perspectives ? ajouta-t-elle, faisant référence aux trois grimoires qui se trouvaient dans ses bras." Catriona souria à la mention des grimoires qu'elle déposa sur la table. " Je vais très bien, merci. Et oui, je devais confirmer quelques sources pour la classe d'aujourd'hui. Et puis, je change de poste à la fin de semaine, alors il me faudra préparer quelques activités pour assurer la transition avec le nouveau prof." Catriona n'avait pas eu l'intention de tout déballer comme cela, mais Louise lui donnait envie de parler. Elle avait un peu de nervosité quand elle parlait avec elle, mais pas du genre qui la rendait timide. Plutôt, cette timidité semblait lui donner des papillons. Elle jetta un regard sur les corrections de Louise. Fiona Wood. Une bonne étudiante, une de ses protégées. Elle se demanda si la jeune préfète performait aussi bien dans la classe de Louise.

Pendant un instant, les yeux de Catriona se fixèrent sur le visage concentrée de sa collègue. Elle y voyait, dans ce froncement de sourcils, une beauté cachée. Louise ne semblait pas s'étaler devant tous, mais Catriona la remarquait toujours dans chaque pièce où elle entrait. Consciente qu'elle devait sembler un peu intense, elle sentit un frisson d'excitation lui parcourir le dos et elle détourna le regard un peu. Avant que Louise puisse la voir observer. Sans pouvoir se contrôler, elle souriait en ouvrant ses notes préparatoires du cours de la journée. Un sourire taquin, réflétant les pensées coquines et secrètes qui parcouraient son esprit.

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