Invité |  Lun 13 Avr - 18:31 | | | Vivian poussa un long soupir et se laissa mollement retomber sur sa chaise une fois le dernier élève sorti. Décidément, les première années mettaient toujours autant de pagaille, surtout pendant les cours communs Gryffondor/Serpentard. Ces ânes batés étaient encore tout excités de leur répartition et n'avaient pas encore acquis la placide expérience de leurs aînés pour ce qui était d'être discrets. Les plus conservateurs quant à eux mettaient un point d'honneur à entretenir les vieilles traditions, et s'échanger des noms d'oiseaux sur de vieux morceaux de parchemins magiques devait probablement en faire partie. Quoi qu'il en soit cette nouvelle cuvée tardait réellement à se mettre au travail. Avec ces poussins mal fagotés, Vivian devait sans cesse redoubler de patience et faire montre de fermeté. Elle avait parfois l'impression de surfer dangereusement sur la vague du gentil et du méchant flic, à tel point qu'ils avançaient à pas d'escargot dans le déroulé du programme. Si c'était ça l'avenir de la sorciété, le monde magique avait vraiment du souci à se faire ! En attendant, ces petits poulets tout juste sortis de leur oeuf se pavanaient comme des paons dans les couloirs du château... Oh bien sûr l'attrait de la nouveauté leur passerait fatalement, mais elle espérait qu'ils se réveillent un peu plus tôt que leurs prédécesseurs, car s'il y avait bien un défaut qu'elle ne supportait pas chez un élève, c'était bien la nonchalance ! Tout à ces considérations stériles, Vivian entreprit de mettre un peu d'ordre dans la salle de classe. Elle avait bien mérité son heure de pause avant son porchain cours, avec les sixième année. Elle était plus à l'aise avec les classes supérieures car les élèves avaient déjà acquis, pour la plupart d'entre eux, une certaine rigueur dans leur travail. La perspective des examens de fin d'année avait tendance à les sur-motiver. En tout état de cause, Vivian était lucide. Elle se savait consciencieuse dans son travail de professeure, mais elle n'avait pas peur de reconnaître qu'elle n'était pas toujours très bonne pédagogue. En réalité la proximité des enfants la mettaient mal à l'aise, peut être parce qu' ils lui rappelaient Kaspar. Dire qu'il aurait eu dix ans déjà...
Un dernier coup d'éponge sur le tableau noir et Vivian passa la petite porte située dans le fond de la salle de cours, et qui menait à la serre numéro une. Elle ne payait pas de mine et la peinture commençait à s'écailler.
Lorsqu'elle franchit le seuil de la serre, elle fut saisie par la moiteur ambiante et l'odeur des aromates qu'elle avait planté au début de l'été. Elle ne fut guère surprise en revanche d'y trouver cette très chère Catriona, les deux mains plongées dans la terre jusqu'aux coudes. Un sourire interrogateur flotta un instant sur ses lèvres rouge carmin tandis qu'elle étudiait attentivement sa visiteuse, comme pour percer à jour ses intentions. Avec Catriona, elle n'avait jamais vraiment su sur quel pied danser. Cette femme était bien trop flamboyante pour laisser quiconque indifférent, et beaucoup trop intelligente pour ne pas mettre tous ses sens en alerte. D'une certaine façon, Vivian avait toujours été fascinée par cette botaniste émérite. Une raison supplémentaire s'il en fallait pour marquer son territoire sans la moindre équivoque. D'autant plus que la jeune femme avait eu toute liberté pour s'approprier les lieux lorsque sa mère était encore professeure et qu'elle même était employée comme assistante.
Son sourire s'élargit tout à fait, jusqu'à gagner son regard. Cette femme était fascinante à tout point de vue. Force était de reconnaître qu'elle ne s'ennuyait jamais en sa compagnie.
- Bonjour Catriona ! Tu me cherchais peut être ? Je viens tout juste de terminer mon premier cours de la journée, encore des première année... Comment puis je t'être utile ?
Son imagination débridée quant à elle n'avait aucun mal à imaginer mille et une façons de lui être utile, toutes plus délicieuses et délictueuses les unes que les autres. A moins qu'elle ne décide finalement de lui tondre la boule à zéro.
par non uccidere. |
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Invité | | Lun 13 Avr - 19:46 | | |
Catriona s'était levée tôt ce matin-là. Non pas par choix, mais parce que deux marmots de Poufsouffle avaient décidé que 5.45 le matin était le meilleur moment pour poser une question. Elle avait dû sortir, robe de chambre bien fermée pour intervenir. « Ah non mais il est tôt là. Qu'est-ce que vous faites debout à cet heure ?, sans leur laisser le temps de répondre, elle reprit, aller, venez prendre un café, on va discuter. » Les deux étudiants entrèrent dans la partie communes des quartiers de Catriona.
La salle n'était pas très grande. Sur les murs étaient disposés différentes étagères pleines d'artéfacts moldus. Une grande bibilothèque habillait tout un pan de mur, pleine de livres sur plein de sujets. Au centre, un tapis aux couleurs rouges supportaient un sofa deux places en velours bleus saphir et une chaise berçante en bois d'acajou. Sur le mur du fond, un petit coin cuisine avec un mini-frigo, un lavabo et une petite armoire d'où Catriona sortit le café. Après un petit sort, les grains se transformèrent en trois tasses de café bien chaudes et les yeux des étudiants étaient rond de surprise: [color=forestgreen| « Vous pensiez que parce que j'étudie les moldus, j'allais vous faire du café comme les moldus? Il faut choisir le meilleur des deux mondes! » [/color] Après avoir répondu aux maintes questions des étudiants sur la musique disco, drôle d'intérêt, les deux étudiants retournèrent à la salle commune. Sourire en coin, elle est retournée à ses quartiers privés pour s'emmitoufler une heure de plus dans son lit.
Après vingt minutes, le sommeil ne vînt toujours pas. Frustrée, elle poussa les couvertes et sortit du lit. Elle glissa ses pieds dans ses pantoufles et se dirigea devant son armoire. Bon, pas capable de dormir, direction les serres. J'ai des pivoines à planter. Catriona préférait toujours passé par l'extérieur pour se rendre aux serres. L'air frais lui faisait le plus grand bien. Elle sifflotait et réflichissait au sujet de son prochain livre quand elle prit conscience qu'elle était arrivée. Elle entra dans les serres et pouvait entende Vivian donner son cours comme bruit de fond.
Catriona travaillait sur un projet botanique avec des pivoines. Elle avait dans l'idée qu'elle pourrait peut-être mélanger les pivoines et une plante magique pour permettre aux pivoines de durer toute l'année. Elle respira l'air humide de la serre et se sentit à la maison. Elle pouvait presque voir sa mère, le visage plein de terre, lui expliquer le danger des mandragores. Elle souria. Ah maman, si talentueuse. Je me demande sur quel projet tu travailles en ce moment. Elle prit un bac, le rempli de terre et y planta la pivoine. Elle commença son petit projet, bien concentrée.
Elle n'entendit pas Vivian terminé son cours, et encore moins entrer dans les serres. Elle était bien trop immergée dans ses pensées. Elle avait de la terre sur le nez et mordait sa lèvres du bas, signe qu'elle était concentrée. Il me faudrait une plante forte, les pivoines sont plutôt faibles. Peut-être une... La voix de Vivian interrompit ses pensées: « Bonjour Catriona ! Tu me cherchais peut être ? Je viens tout juste de terminer mon premier cours de la journée, encore des première année... Comment puis je t'être utile ? » Vivian souriait.
Ah cette Vivian. Catriona, bien qu'elle ne le dirait jamais à personne, était un peu jalouse de sa collègue. Elle avait toujours voulu suivre dans les pas de sa mère et devenir professeure de botanique. Vivian, son égale et plus grand compétitrice même lorsqu'elles étaient étudiantes à Poudlard, avait eu le poste. Bon, il est vrai que son expertise en moldus étaient assez riche, mais sa passion avait toujours résidé dans le monde de la botanique. Elle souria à Vivian en s'essuyant le front, y déposant encore plus de terre. « Vivian! Quelle surprise! Désolé d'être entré en ton absence. Je voulais pas déranger ton cours, et après tout, j'ai un peu grandi ici », dit-elle en souriant, un petit peu confrontationelle, mais amicalement, j'arrivais pas à dormir. Des étudiants m'ont réveillé ce matin. Je me suis dit que j'allais travailler sur le projet de pivoines dont je te parlais. D'ailleurs, as-tu une idée d'avec quelle plante je pourrais la mélanger. J'essaie de créer une sorte de pivoine décorative qui serait aussi capable de protéger contre les invités indésirables? »
Catriona, pendant qu'elle parlait, observa Vivian. Les lèvres rouges et le sourire ravissant de sa collègue ne la laissait pas indifférente, même si c'était un secret bien gardée. Il faut dire que Vivan avait vécu beaucoup de chose dans les dernières années, selon les rumeurs, et surtout, était mariée.
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